Objectif reprise. Alors que les tournages de "Demain nous appartient" et de "Plus belle la vie" doivent reprendre d'ici la fin du mois - et même dès le 18 mai pour le feuilleton de TF1 - Guillaume de Menthon, président de TelFrance et directeur général adjoint de Newen, société qui produit les deux séries, fait le point ce vendredi dans "Le Figaro" sur toutes les décisions prises pour répondre à la crise sanitaire. "Nous avons transmis au préfet de la région ainsi qu'aux maires un livre blanc récapitulant toutes les mesures prises", annonce le professionnel, dont les deux fictions sont respectivement produites dans l'Hérault et dans les Bouches-du-Rhône.
Autant de bouleversements des habitudes dans une mécanique habituellement ultra rodée, qui vont engendrer un surcoût. Selon Guillaume de Menthon, ce surcoût sera de l'ordre "de 5 à 10%". "Cela nous obligera probablement à tourner autrement". Comme le souligne "Le Figaro", une minute de tournage représentait entre 5.000 et 5.500 euros jusqu'à présent, et pourrait donc monter à près de 6.000 euros.
Dans le détail, concernant l'acheminement des équipes au départ de Paris, une réflexion est en cours avec la SNCF afin de déterminer dans quelle mesure un wagon entier pourrait leur être réservé. Toujours dans l'optique de limiter les risques, Newen a loué deux hôtels entiers à Marseille et à Sète pour y loger ses équipes. En plateau, outre le port du masque et le respect des gestes barrières, la production va séparer ses équipes en fonction de leur domaine d'activité afin d'éviter d'avoir à placer tout le monde en quatorzaine en cas de contamination. "Nous ferons appel à la responsabilité de chacun. Tout le monde a intérêt à jouer le jeu. Autrement il faudra instaurer une police sociale sur les plateaux", résume Guillaume de Menthon.
Les scenarii vont être retravaillés pour éviter la présence d'un trop grand nombre de comédiens dans une même scène et l'action en extérieur réduite à la portion congrue dans les prochains mois, au moins jusqu'en septembre. "Nous allons rapatrier en studio bon nombre de scènes tournées habituellement en extérieur", confirme le DGA de Newen, qui compte bien faire référence à la crise sanitaire dans les futurs épisodes. "Mais il ne faut pas non plus être trop anxiogène. Cela reste du divertissement", estime-t-il.