Le match d'hier soir remporté par les Bleus face au Honduras a été l'occasion d'une première dans l'histoire des retransmissions de la Coupe du monde de football. Un but a en effet été validé grâce à la technologie dite "de la ligne de but" (goal-line technology). Pour ceux qui n'ont pas vu le match, rappelons que Karim Benzema a effectué à la 48è minute une frappe ayant propulsé le ballon sur le poteau avant qu'il revienne sur le gardien hondurien en flottant au-dessus de la ligne de but. Malgré les protestations de l'équipe du Honduras, l'arbitre brésilien de la rencontre a finalement accordé le but. La vidéo issue de la technologie "sur la ligne de but" a en effet montré que si le poteau n'était pas rentrant, le goal hondurien avait ensuite poussé maladroitement le ballon de quelques centimètres derrière sa ligne.
Pour cette Coupe du monde 2014 au Brésil, la FIFA a ainsi mis en place le Goal Control-4D, un dispositif développé par l'entreprise allemande GoalControl GmbH qui, comme le rappelle Le Monde, permet de savoir en temps réel si un ballon a franchi ou non la ligne. Ce dernier s'appuie pour chaque match sur quatorze caméras à grande vitesse, sept pour chacun des deux buts. L'une est placée derrière le but, les six autres se font face deux par deux tout autour du but, depuis le haut des tribunes (vidéo ci-dessus). Comme l'explique la FIFA, le ballon est, grâce à ce système totalement automatique, suivi en permanence et sa position enregistrée en temps réel dès qu'il entre dans la surface de réparation.
En cas de but, l'ordinateur transmet "en moins d'une seconde" son verdict à l'arbitre sur le terrain via sa montre connectée. "L'arbitre garde cependant le dernier mot pour valider ou non le but" rappelle la FIFA.
La montre magique ! l'arbitre a immédiatement pu voir qu'il y avait but ! #FRAHON #Mondiali2014 #equipedefrance pic.twitter.com/Wz8XzQarPj
- Ulysse Paris (@ulyssepariser) 15 Juin 2014
Cette technologie est également capable d'envoyer et de diffuser en quelques secondes les images de son enregistrement des mouvements du ballon à proximité de la ligne de but. Pour éviter tout risque de piratage, l'entreprise allemande assure que les signaux envoyés aux arbitres par les serveurs analysant les données des caméras sont chiffrés. Avant d'être inaugurée dans cette Coupe du monde, cette technologie avait auparavant été testée avec succès lors des Mondiaux des clubs en 2012 et 2013, ainsi que lors de la Coupe des Confédérations 2013 au Brésil.