L'enquête continue d'avancer, six ans après les faits. Selon l'AFP, la société de production Adventure Line Productions a été mise en examen en février pour "homicides involontaires". Cette procédure concerne le tournage de l'émission initialement attendue sur TF1 "Dropped", endeuillé par le crash de deux hélicoptères en Argentine en 2015, qui avait causé la mort de dix personnes. Parmi eux, des membres de l'équipe, mais aussi des sportifs engagés sur le programme tels que la navigatrice Florence Arthaud, la championne olympique de natation Camille Muffat ou encore le boxeur médaillé olympique, Alexis Vastine.
Un mois après l'accident, en France, les juges d'instruction avaient placé sous le statut intermédiaire de "témoin assisté" le directeur de production Nicolas Roussel, ainsi que la société ALP, qui l'employait. En février 2019, Peter Hogderb, qui était chargé de la sécurité lors du tournage, a été mis en examen pour "homicides involontaires". Le 7 octobre 2020, les magistrats ont ensuite mis en examen Nicolas Roussel de ce chef, ouvrant la porte à une mise en cause de la société d'Alexia Laroche-Joubert. Cette dernière n'était pas à la direction d'ALP lors de l'incident puisqu'elle a été nommée à ce poste en avril 2016.
Contactés par l'AFP, les avocats d'ALP ont rappelé que l'entreprise de production "reste présumée innocente" et qu'il "ne s'agit en aucun cas d'une reconnaissance de culpabilité". "Les équipes d'ALP demeurent profondément bouleversées par l'accident qui a coûté la vie à leurs collègues, aux pilotes et à certains participants", ont déclaré les deux conseils. Et d'ajouter : "Elles restent déterminées à démontrer que tous les moyens matériels et humains ont été mis en place pour assurer la sécurité".
Selon une source citée par l'AFP, Adventure Line Productions aurait sous-évalué le budget affecté aux moyens aériens et aurait fait sélectionner sur des critères principalement financiers les pilotes et les hélicoptères finalement impliqués dans l'accident. Des procédures d'indemnisation sont en cours en France et une enquête pénale a aussi été ouverte en Argentine.