Ca balance pas mal à Paris. Ce matin, Dany Boon a critiqué l'action du gouvernement dont il dénonce "l'improvisation". Plus enthousiaste, Gad Elmaleh a indiqué accepter d'être "solidaire" mais le comédien aimerait savoir ce que financent concrètement ses impôts.
C'est un Dany Boon très très hésitant qui a parlé politique ce matin au micro de "Laissez vous tenter". Le comédien, qui vit désormais aux Etats-Unis depuis le succès phénoménal de "Bienvenue chez les Ch'tis" mais continue à payer ses impôts en France, a tenu à donner son "avis de citoyen français" sur la politique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. "C'est compliqué... Ce qui est assez inquiétant c'est qu'on a un sentiment d'improvisation. Alors qu'il faudrait... euh ... Je ne veux pas donner de leçons mais il y a un côté improvisé qui est assez inquiétant... En tant que Français qui vote je me dis : tiens, y'a un soucis là !", a-t-il déclaré en direct sur RTL.
Refusant de dire pour qui il avait voté en mai dernier ("Je garde ça pour moi, ça n'intéresse personne"), l'acteur a dénoncé le rythme de l'action du gouvernement. "Le problème c'est qu'ils réagissent très vite, de manière assez imprévisible, et presque de manière amateur, face aux attaques alors qu'ils devraient plutôt avoir du recul. On a l'impression qu'ils ne croient même pas à leur programme ! C'est ça le truc... Ils changent beaucoup d'avis très vite. C'est le sentiment que ca donne mais je ne suis pas spécialiste politique...", a conclu le comédien qui a retrouvé son aisance habituelle au moment de parler cinéma.
Hasard du calendrier de la promotion, un autre comédien-humoriste s'est laissé aller à la confidence politique hier soir. Interrogé par le magazine "7 à 8" de TF1 sur la nouvelle tranche d'imposition sur les très hauts salaires,Gad Elmaleh a pour sa part plutôt défendu le gouvernement. "Je pense que les riches ont un devoir de solidarité. Moi si on me dit 'ok le pays est vraiment vraiment dans la merde et il faut que tu collabores, que tu sois solidaire' Je dis oui. Après... pourquoi 75%, pourquoi 76%, pourquoi 74% ? Je crois qu'on a un devoir de solidarité et je ne veux pas discuter là-dessus", a indiqué l'acteur qui s'est décrit comme "un ancien pauvre". "J'estime que je gagne bien ma vie. Que j'ai eu de la chance en France de pouvoir réaliser un rêve. Je paye beaucoup d'impôts mais c'est un mal nécessaire. Je participe et je suis solidaire."
Cependant, le comédien, qui est à l'affiche du "Capital", le nouveau film de Costa Gavras, aimerait avoir des détails sur l'utilisation de ses impôts. "Je voudrais qu'on me donne des comptes. Je voudrais qu'on me dise peut-être dans un an, dans deux ans, dans trois ans, d'une manière très simple. Pas avec des mots ou des formules que je ne comprendrais pas. Si on peut me faire un tableau à la télévision un soir pour me dire voilà ce qu'on a fait avec votre argent. Voilà qui on a aidé". Le message est lancé !