C'est LA surprise du palmarès des Radio Notes 2017. Alors qu'elle n'avait jamais exercé sur les ondes jusqu'à la rentrée, Daphné Bürki est désormais l'une des voix quotidiennes incontournables d'Europe 1. Chaque matin de 10h à midi, l'animatrice accueille les auditeurs de la station du groupe Lagardère dans "Bonjour la France", son talk-show mêlant actualité et bonne humeur. Auréolée du titre de voix féminine de la saison, Daphné Bürki a évoqué cette victoire surprise avec puremedias.com.
Propos recueillis par Pierre Dezeraud.
puremedias.com : Il y a encore quelques mois, vous n'aviez jamais fait de radio. Aujourd'hui, ce sondage vous consacre comme voix féminine de la saison, c'était un peu inespéré ?
Daphné Bürki : Je suis restée bouche bée quand j'ai appris la nouvelle ! Je la reçois comme un beau cadeau, je suis évidement très touchée. Je ne m'attends jamais à rien dans la vie, j'essaie de vivre heure après heure. Et c'était un énorme choix pour moi de passer en radio bien que réfléchi puisque cela fait deux ans que l'on y travaille avec Emmanuel Perreau. Il m'a fait une confiance totale, c'est à lui que je dois tout ça. Je n'aurais jamais osé me lancer en radio s'il ne m'avait pas mis un micro devant le bec. Je suis donc très touchée, en particulier par le fait que ce sont des auditeurs et vos internautes qui aient voté.
Vous faites de la télévision depuis un petit bout de temps. Comment se passe votre acclimatation au média radio ?
Daphné Bürki : Ça s'est passé en 24 heures. On n'a pas fait beaucoup de pilotes en fait. On s'est jeté dans le bain assez rapidement dans ce beau studio Merlin. Il faut savoir qu'avant, je ne m'étais jamais regardée ou écoutée. Là, tout à coup, vous vous entendez dans le casque. Ca m'a beaucoup perturbée car je ne maîtrisais pas cet aspect-là. Ce qui me touche aujourd'hui, c'est que je vais puiser vraiment tout au fond de moi pour essayer d'être à fond avec ceux qui nous écoutent. Je ne me suis pas préparée, je n'ai pas été coachée, je me suis simplement jetée dans le vide. Aujourd'hui, je vis l'aventure à 100 à l'heure. J'apprends chaque jour et c'est un travail permanent. Par exemple, dernièrement, on a fait quelques modifications. Je n'ai commencé que le 28 août, jusqu'à présent, je n'avais pas beaucoup de recul, c'est ce prix Radio Notes qui me fait m'en rendre compte.
Votre arrivée en radio intervient dans un contexte très particulier. Celui de la relance globale d'Europe 1 et de premiers chiffres d'audiences très difficiles...
Oui, alors je ne suis pas du tout étonnée ! Cela fait plusieurs années que la station est en chute continue. Frédéric Schlesinger et Emmanuel Perreau l'ont dit et répété, ils savaient pertinemment que les choses ne se feraient pas en deux mois. Vous avez probablement lu dans la presse que certains s'amusent à faire croire que la grille va être complètement modifiée. Ce n'est pas du tout le cas ! Réécrire une histoire, ça prend du temps ! Bien sûr, nous espérons que les résultats arriveront le plus vite possible. Je ne sais pas quand ni si cela arrivera mais j'ai la certitude que les résultats ne peuvent, de toutes les manières, pas être immédiats.
"Ce qui me désole, c'est qu'on ne parle plus que des audiences mais plus du tout du contenu"
Ceux qui ont évoqué ces changements de case l'ont fait par malveillance ?
Je pense que certains veulent mettre un peu le bazar. C'est dommage ! Vous savez, à Europe 1, c'est très facile d'aller voir la direction, qui est accessible. On s'est tous demandé qui pouvait lancer de telles rumeurs alors que l'état d'esprit, ici, c'est patience et dévotion. Ce qui me désole, c'est qu'on ne parle plus que des audiences mais plus du tout du contenu. Je rejoins un peu Michel Denisot là-dessus.
Depuis la rentrée, vous faites partie de ces animateurs qui ont une quotidienne en télévision et à la radio. Comment jonglez-vous entre les deux ?
Je m'étais promis de ne jamais doublonner. Puis, cette année, quand C8 s'est arrêtée parce que je ne faisais plus partie de la ligne éditoriale, j'ai signé avec Europe 1, et quelques jours plus tard, France 2 est venue me chercher. Ils ont un peu insisté parce qu'ils étaient persuadés que je pouvais apporter quelque chose dans cet horaire difficile. Bon, au quotidien, je ne vous cache pas que j'ai à peine le temps d'aller aux toilettes. Concrètement, je suis en direct tous les jours à la radio du lundi au jeudi. J'enregistre seulement l'émission du vendredi parce que ce jour-là, j'enregistre cinq émissions pour France 2 dans la journée. Tout cela m'a fait prendre dix ans dans la figure (rires). Mais c'est très bien !
Et vous, quelle est votre voix féminine de référence du moment en radio ?
En ce moment, j'écoute la radio très tôt le matin et, je ne vais pas vous surprendre, c'est la voix de Raphaëlle Duchemin qui me réveille. Et je trouve ça très agréable !