Dimanche à 19h dans "Les Dessous de l'écran" sur RTL, Philippe Robuchon et Benjamin Meffre recevaient David Korn-Brzoza, le réalisateur du documentaire événement de France 2, "Jeunesses hitlériennes, l'embrigadement d'une nation", diffusé ce mardi en prime time.
"Il m'a fallu deux ans pour concrétiser ce projet. Ca commence par six mois d'enquête pour retrouver des témoins dont la moyenne d'âge est de 90 ans", a raconté le réalisateur, déjà auteur de plusieurs films sur la Seconde guerre mondiale pour le service public. "L'avantage de ce film, puisqu'il est diffusé en prime time, c'est qu'on a un budget conséquent", a expliqué David Korn-Brzoza, estimant le prix de fabrication de son doc à un peu plus d'un million d'euros. Précisons que ce dernier est intégralement colorisé, sonorisé, et en majeure partie composé d'images d'archives, dont le coût est de "3.000 voire 4.000 euros la minute", comme l'a précisé le réalisateur.
Au cours de cet entretien, David Korn-Brzoza a également commenté le choix du narrateur de ce film : l'acteur Vincent Lindon, avec qui il a déjà travaillé à plusieurs reprises par le passé. "Il apporte beaucoup au film. Il a un timbre, il donne une couleur au film. Il a une exigence que je partage. On est aussi chiant l'un que l'autre !", a-t-il commenté avec humour. David Korn-Brzoza est par ailleurs revenu sur le choix de coloriser les images, réfutant l'idée selon laquelle ce procédé serait une "mise en scène" de l'Histoire, bien au contraire. "Si on colorise, ce n'est pas un gadget. C'est quelque part de la restauration de couleurs. Les pellicules mentent en noir et blanc", a-t-il estimé.
Ce numéro des "Dessous de l'écran" a été suivi par une discussion autour de la polémique créée par C8 après l'annonce par cette dernière le 14 novembre dernier - soit hors des délais habituels -, de la programmation du match PSG/Troyes en prime time le mercredi 29 novembre prochain, un match initialement attendu sur Canal+. "Si les chaînes ne communiquent plus les programmes dans les bons délais, les téléspectateurs ne vont plus pouvoir anticiper leurs soirées", s'est notamment plaint Thierry Masclot, rédacteur en chef de "Télé-Loisirs" et "Télé 2 semaines", et représentant d'une presse télé s'inquiétant de ce genre de déprogrammations.
Le patron de presse a estimé que le public allait en pâtir et sans doute se tourner "un peu plus vite" vers les plateformes de SVOD comme Netflix, où il peut choisir le programme qu'il veut regarder. Thierry Masclot a précisé qu'il aurait aimé que C8 revienne sur sa programmation du match PSG/Troyes, ne croyant cependant pas à une "explosion du système" d'annonce des programmes télé.
l ECOUTER l'intégralité des "Dessous de l'écran" du dimanche 19 novembre 2017.