De notre envoyé spécial à Monaco, Charles Decant
C'est hier que le 52ème Festival de Télévison de Monte-Carlo a débuté. L'occasion pour puremedias.com de rencontrer David Mora, dernier arrivé dans la troupe de "Scènes de ménages". La série quotidienne de M6 n'a cessé de battre des records début 2012, faisant trembler la concurrence et notamment les JT de 20 heures. Le comédien, qui incarne Fabien face à Anne-Elisabeth Blateau depuis septembre dernier, revient sur son intégration dans l'équipe de la série, les réactions du public, sa nouvelle notoriété mais en dit aussi plus sur le rythme de tournage de la série, ses tentatives d'écriture de scènes et le prime attendu pour la rentrée. Entretien.
En tant que nouveau couple arrivé dans "Scènes de ménages", avez-vous eu un peu de mal à trouver vos marques ?
Non. On arrive dans une espèce de cocon, on est super bien encadrés et il y a une dynamique de boulot qui est géniale. On sent une bande de potes qui travaille tous dans la même direction. Du coup, la pression on ne la sent pas, déjà. Et on est choyés. Bien sûr, avec ma partenaire on avait une petite appréhension parce que les audiences étaient vachement bien et on ne voulait pas les faire chuter. En l'occurrence, ça n'a pas été le cas donc c'est génial.
Il y aussi l'autre côté, le téléspectateur. Le public a un vrai rapport affectif avec les trois couples, qu'il a développé pendant trois ans. Est-ce que vous avez vu une évolution et peut-être une acceptation graduelle du public pour le nouveau couple que vous formez avec Anne-Élisabeth Blateau ?
Je pense que les gens n'aiment pas trop le changement, on se dit "pourquoi un nouveau couple ?" et finalement je trouve que c'est une super idée. Ca dynamise l'ensemble et ce sont de nouveaux enjeux parce que nous sommes jeunes parents. Et comme je dis souvent, on grandit avec les auteurs. Au début, les scènes tournaient beaucoup autour du bébé et puis ça a évolué vers nos personnages, la façon dont on vit, nos métiers... C'est ça qui est bien ! Et on a toujours notre mot à dire.
Et vous avez eu des échos du public ? De gens que vous croisez dans la rue peut-être ?
Il a fallu un petit temps d'adaptation, oui. Dans le métro, au fur et à mesure des diffusions, je sens un peu plus les regards, forcément. Je regarde les stations de métro avec attention, ou je suis dans mon livre ou mon portable...
Et vous voyez des gens qui essaient discrètement de vous prendre en photo ?
Oui, c'est parfois très cocasse. Des gens qui vous prennent en photo sur le fauteuil en face de vous mais ils ne vous regardent pas, ils regardent en l'air ! Comme si ils faisaient autre chose.
Ca n'a pas changé vos habitudes ?
Non, non rien du tout ! Je ne suis pas Lady Gaga non plus ! Et ce qui est génial, c'est que comme c'est un programme populaire, les gens sont tous sympa. Je n'ai pas encore eu de menaces de mort !
Comment se passe le tournage ? Le téléspectateur vous voit tous en mêmes temps mais est-ce que vous avez des contacts entre couples ?
En fait, il y a un couple qui tourne par jour. Ca arrive parfois qu'il y ait des doubles équipes et dans ce cas là, il y a beaucoup de monde à la cantine ! Sinon, on se croise de temps en temps avec nos collègues. Parce que souvent, quand un couple est en tournage, un autre est en lecture.
Vous tournez un jour par semaine ?
Non, non. On tourne toute l'année mais c'est espacé dans le temps. On a un certain nombre de jours à faire, de lectures aussi, ça nous prend toute l'année mais on peut faire d'autres choses à côté.
Et au niveau des textes, justement, vous avez des discussions ?
C'est collégial en fait. On fait les lectures avec un des réalisateurs, un script, avec le directeur d'écriture, avec le producteur... On essaie d'amener des idées quand il y a besoin d'en amener. Parfois le texte est cousu de fil d'or et il est validé comme ça, et par moments on essaie de trouver des choses qui nous font rire les uns, les autres et on met des notes pour que l'auteur retravaille sa copie. Il y a un vrai échange. Et on voit les auteurs souvent, donc c'est très pratique.
Vous avez écrit déjà des scènes ?
J'ai tenté d'en écrire cette saison mais je n'ai pas réussi à valider. Et là, depuis quelques temps, j'en ai écrit trois que je vais passer à la prochaine lecture. Je croise les doigts ! J'aimerais bien commencer à en valider un, et ça pourrait me donner confiance dans mon écriture.
On a parlé de l'addition possible d'un couple gay à la série, qu'en pensez-vous ?
C'est les auteurs qui ont leur mot à dire là-dessus, parce que ce sont eux qui écrivent les situations. A voir l'inspiration... Mais finalement ça ne change pas grand-chose par rapport aux couples hétéro. Mais si on le fait il ne faut pas tomber dans "La Cage aux folles". C'est peut-être un peu plus délicat, je ne sais pas. En saison 9, je pense que ça va venir ! (Rires)
Il est aussi question d'un prime...
C'est dans les tuyaux, ça ! On est en train de tourner mais je ne peux pas vous donner de noms parce que le but est que ce soit une surprise pour le téléspectateur. L'idée, c'est que ça serait diffusé vers la rentrée pour le retour de la saison. Il y aura des guest stars mais ça restera sur le même format de scènes courtes. Les auteurs écrivent en fonction des guest stars qu'on leur annonce et ils sont super contents ! Ils sont mignones à chaque fois, je trouve, parce qu'ils sont super studieux et ils ont vachement envie de s'amuser. On espère que les gens vont aimer !
Quels sont vos projets ?
Je passe des castings en ciné, j'aimerais bien faire du théâtre sur Paris parce que avant, j'étais sur Bordeaux et je vivais plus du théâtre. Ca me manque un peu la scène.
Et vous craignez un peu d'être cantonné à votre rôle dans "Scènes de ménages" ?
En fait je ne me pose pas trop la question. Je pense que c'est forcément bénéfique parce que c'est une vitrine invraisemblable. J'ai confiance en l'avenir et je me dis qu'il n'y a pas de raison, il y aura des choses qui se présenteront et qu'il faudra attraper au vol. Et déjà, je m'éclate dans ce que je fais, c'est une opportunité fabuleuse qu'on me fasse confiance sur un projet comme ça. Et ce sont des choses assez fugaces. Une fois que ça s'arrête, on vous connaît moins ! Donc il faut savoir rebondir et faire des choses en même temps.