Nicolas Dupont-Aignan poursuit sa guerre des nerfs contre TF1. Ulcéré, le président du parti "Debout la France", invité de "8h30 Aphatie" sur franceinfo ce matin, est de nouveau revenu sur la décision de TF1 de n'inviter que cinq candidats à son débat télévisé du 20 mars.
Celui qui avait appelé les Français au "boycott" de la Une en début de semaine s'en est de nouveau pris à la "sélection arbitraire" de la chaîne, qualifiant sa décision de "profondément choquante". "Elle ne respecte pas la loi sur l'équité" poursuit-il, arguant notamment que son parti "Debout la France" pèserait "autant" que le "Front de Gauche" de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat se targue ensuite d'avoir reçu le soutien de Benoît Hamon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, ce qui ne manque pas de susciter l'ironie de Jean-Michel Aphatie qui dénonce le "double-langage" de ces candidats qui ont accepté les règles imposées par TF1.
"Ils voient bien que TF1 ne respecte pas la loi !" réagit alors Nicolas Dupont-Aignan, avant d'affirmer avoir "écrit ce matin aux cinq candidats pour qu'ils joignent l'acte à la parole", espérant que son appel sera entendu et que "Certains vont peut-être refuser ce débat". Il en profite pour annoncer qu'il a écrit au CSA, prévenant que si ce dernier ne rappelle pas TF1 à l'ordre, "(il) attaquera en référé judiciaire". Le CSA, qui a reçu plus de 250 signalements sur le sujet, devrait recevoir la direction de l'information de la chaîne dans les prochains jours. Mercredi soir, la chaîne s'était d'ailleurs fendue d'un communiqué pour assurer qu'elle "appliquera(it) avec la plus grande rigueur les règles édictées par le CSA".
Très remonté, Nicolas Dupont-Aignan s'en est également pris directement à la patronne de l'information de TF1, Catherine Nayl, qu'il estime être "très méprisante avec les Français", estimant que cette dernière "n'a pas eu la même considération pour les Français lors du débat des Républicains". Le candidat en profite pour lâcher qu'il ne "veut pas croire à un conflit d'intérêt entre la direction de TF1 et François Fillon", arguant que ces rumeurs circuleraient au sein de la rédaction de la Une. Dans son viseur ? "Anne Méaux, la conseillère en communication de François Fillon qui conseille depuis 15 ans Gilles Pélisson, le nouveau PDG de TF1".
Pour conclure sa diatribe, le candidat estime bénéficier d'un "soutien populaire", assurant que "L'appel au boycott de TF1 fonctionne !". En guise de pied-de-nez à la première chaîne, il en profite alors pour "remercier France Télévisions" qui fera un débat "avec l'ensemble des candidats choisis par le Conseil Constitutionnel". L'occasion pour le député de l'Essonne de lâcher, "C'est aux Français de choisir. Pas à Madame Nayl !". puremedias.com vous propose de revoir l'interview de Nicolas Dupont-Aignant dans "8h30 Aphatie".