"Directrice de la réaction". C'est le titre choisi par "Libération" lundi pour le portrait consacré à Sonia Mabrouk, journaliste officiant chaque jour sur Europe 1 et sur CNews. Celle-ci fait régulièrement parler d'elle pour ses interviews menées à la manière d'un bras de fer, comme cela a été le cas récemment face à la présidente de l'association étudiante UNEF.
Décrite par la plume de Guillaume Gendron comme "l'égérie de la 'droitosphère'", la jeune femme a accepté de recevoir le journaliste pour alimenter ce portrait riche en petites formules. "Brushing à la Fox News", "paupières lourdes de maquillage et de sommeil à l'heure de la sieste" ou encore "cheval de Troie" de Vincent Bolloré au sein d'Europe 1, le ton a vite été donné.
Le portrait mettait également en lumière les personnalités masculines présentées comme les mentors ou les plus fidèles soutiens de Sonia Mabrouk : Jean-Pierre Elkabbach, Charles Villeneuve, Marc Ladreit de Lacharrière* et Michel Onfray. Avec cette conclusion : "Mabrouk apparaît moins comme une pythie réactionnaire qu'une bonne élève emportée par sa plume, qui rosit des compliments de ses mâles et pâles mentors".
Un papier lu avec attention par la principale intéressée, qui a choisi mardi soir l'ironie pour partager son sentiment. "Beaucoup de réactions au portrait de 'Libération'. Merci, a-t-elle tweeté. Pardon de ne pouvoir répondre à tous. Le temps manque. Entre la préparation de mon brushing à la Fox News, le maquillage lourd sur paupières fatiguées et mes mâles et pâles mentors, sans compter la 'droitosphere' à régaler, c'est du boulot", a-t-elle écrit.
Invitée ce matin de l'émission de Pascal Praud "L'heure des pros" sur CNews, Sonia Mabrouk a de nouveau commenté ce portrait. "J'ai joué le jeu de répondre aux questions, mais je m'attendais à un match fair play ; c'est-à-dire à une vraie confrontation d'idées. Je pense que le débat doit être à ce niveau-là. Quand il est en-dessous de la ceinture, que ce soit pour un homme ou pour une femme, c'est hors-jeu", a réagi la journaliste.
Déplorant la volonté du quotidien de gauche de la mettre "dans une case", elle a relevé une erreur factuelle concernant le quartier de la Goulette, dont elle est originaire à Tunis, décrit par "Libération" comme un "quartier huppé". "Pour qui connaît la Goulette, c'est le vrai quartier populaire". Et Sonia Mabrouk de conclure : "Tout cela est bien triste finalement". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
*Patron de Fimalac, propriétaire de Webedia, éditeur de puremedias.com