Une interview électrique. Comme souvent, quand les membres de la France insoumise se rendent sur le plateau de CNews et Europe 1, le ton monte très vite. Ce matin, la venue de Manuel Bompard, cadre de LFI, au micro de Sonia Mabrouk, n'a pas fait exception.
La journaliste de la matinale de CNews et Europe 1 a demandé au député s'il soutenait le XV de France, "même si Bastien Chalureau fait partie de l'équipe" : "La France insoumise demande son exclusion. Je rappelle qu'il a été condamné pour violences à caractère sexiste mais qu'il a fait appel. Il y a donc une présomption d'innocence qui est d'ailleurs défendu par la ministre des Sports. Pourquoi vous réclamez sa tête ?". "Je ne réclame pas la tête de qui que ce soit. Mais je dis que dans le sport, il y a un devoir d'exemplarité. Il est normal que quelqu'un qui a été condamné en première instance - même s'il a fait appel pour violences racistes - a minima s'excuse et a minima prenne la parole pour dire qu'il regrette son geste", a répondu Manuel Bompard.
Sonia Mabrouk a rappelé que le joueur "conteste" le caractère raciste des allégations contre lui. "Moi, je crois le témoignage d'un certain nombre d'autres joueurs. J'ai entendu ce que disait monsieur Dussautoir, ancien capitaine du XV de France de rugby", a poursuivi l'invité. Et d'être coupé par la journaliste : "Vous savez, il faut faire attention aux témoignages. Dans une affaire, toute autre, qui n'a rien à voir, celle de l'affaire Quatennens, vous faisiez plus attention aux témoignages".
Des propos qui ont irrité Manuel Bompard : "Sonia Mabrouk, les yeux dans les yeux, je vous le dis franchement. Ce que vous faites est ignoble !". "Non ! On avait défendu la présomption d'innocence ici même !", a riposté la présentatrice. "Mais la situation d'Adrien Quatennens n'a absolument rien à voir puisque lui-même a reconnu le geste et a été condamné pour ça et a écopé d'une sanction judiciaire et politique pour ça", a répliqué le parlementaire.
"Mais est-ce qu'il ne faut pas sanctuariser la présomption d'innocence ?", a tenté de relancer Sonia Mabrouk. Enervé, Manuel Bompard en a remis une couche : "Mais ce que vous faites, je vais vous le dire... Vous faites un parallèle entre deux situations et c'est inacceptable !". "Je parle de la justice. Monsieur Bompard, pourquoi ne pas sanctuariser la présomption d'innocence ?", a-t-elle interrogé. "Mais ce n'est pas le sujet !", s'est agacé le député. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.