Donald Trump se sépare déjà de son directeur de la communication

"The Mooch" plie bagages. Après seulement dix jours à son poste, le directeur de la communication controversé de Donald Trump, Anthony Scaramucci, a été limogé lundi 31 juillet, a annoncé hier la Maison Blanche. L'ancien banquier new-yorkais avait été nommé à son poste le 21 juillet dernier, après le départ du porte-parole de l'équipe Trump, Sean Spicer.

En seulement dix jours en fonction, Anthony Scaramucci sera parvenu à défrayer la chronique. La faute à une interview surréaliste parue le 27 juillet dans le magazine "The New Yorker" dans laquelle il insultait copieusement plusieurs proches collaborateurs de Donald Trump.

Anthony Scaramucci avait ainsi qualifié le secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus - qui a depuis quitté ses fonctions - de "putain de schizophrène paranoïaque". Il avait aussi gratifié le mystérieux conseiller spécial du président, Steve Bannon, d'un commentaire tout aussi poétique : "Je ne suis pas Steve Bannon, je n'essaie pas de me sucer la bite. Je suis là pour servir le pays", avait affirmé celui qu'on dirait tout droit sorti d'un film de Martin Scorsese.

Face à l'émoi suscité par ses rugueuses saillies, Anthony Scaramucci avait tenté de déminer par un message posté sur Twitter le 28 juillet : "Je m'exprime parfois avec un langage fleuri. Je m'abstiendrai dans ce cadre mais je ne renoncerai pas à mon combat passionné pour le programme de Donald Trump", avait-il écrit, expliquant qu'il n'aurait pas dû faire confiance à la journaliste du "New Yorker".

Selon le "New York Times", le départ d'Anthony Scaramucci est une décision du nouveau secrétaire général de la Maison blanche, John Kelly, qui a pris la succession de Reince Priebus. Nommé pour remettre de l'ordre dans une équipe en proie à de violentes querelles intestines, ce général des Marines à la retraite a voulu faire de l'éviction de Scaramucci un premier acte d'autorité.

Alors que bon nombre d'observateurs s'inquiètent de la désorganisation régnant au sein du cockpit de la première puissance mondiale, Donald Trump a tenu à rassurer via un message sur Twitter. "Record de la Bourse, meilleures statistiques économiques depuis des années, chômage au plus bas depuis dix-sept ans, salaires en hausse, frontière sécurisée, C.S. (Cour suprême ndlr) : pas de chaos à la MB (Maison Blanche, ndlr)", a écrit le président des Etats-Unis. En d'autres termes : Business as usual.