Rendez-vous le 4 avril ! C'est en effet à cette date que la Ligue de football professionnel (LFP) attribuera les différents lots des droits TV de la Ligue 1 pour la période 2016-2020. La LFP a ainsi décidé d'accélerer le calendrier en mettant les droits sur le marché dès hier alors que les négociations ne devaient intialement commencer qu'à partir de l'automne 2015.
L'instance présidée par Frédéric Thiriez a expliqué ce soudain empressement par sa volonté de donner de la visibilité aux différents acteurs du marché : chaînes de télévision mais aussi clubs de foot à qui est reversé l'argent touché lors de la vente des droits TV. Mais cette mise sur le marché précoce permettra surtout à la LFP de jouer de la féroce concurrence entre Canal+ et beIN Sport. La Ligue ne s'en est d'ailleurs pas cachée dans son communiqué en affichant clairement son intention de bénéficier d'un "contexte haussier sur le terrain des droits sportifs premium en France".
6 lots sont proposés. Les trois premiers promettent une rude bataille aux deux chaînes payantes puisque la LFP a logiquement fait en sorte de les rendre tous trois attractifs. Elle a également choisi de mettre en place une procédure d'enchères dégroupées afin de mettre un maximum de pression sur les épaules de Canal+ et beIN Sport. Ainsi, tous les lots ne seront pas attribués en même temps le 4 avril prochain. Le lot 1 et ses "deux grands matchs par journée" sera d'abord mis aux enchères en premier et à part. Une fois le lot 1 attribué, les diffuseurs enchériront ensuite pour les lots 2 et 3 également attractifs. La chaîne s'étant adjugée le premier lot tentera alors d'écraser son concurrent en empochant un second tandis que la chaîne s'étant faite ravir le premier lot essaiera pour sa part d'empocher les deux suivants.
Les lots 4,5,6, moins attractifs ou complémentaires des trois premiers, seront ensuite attribués un peu plus tard dans la journée du 4 avril. Avec ce nouvel appel à candidatures, la Ligue espère ainsi doper ses revenus annuels tirés des droits TV de la L1. Ces derniers s'élèvent pour l'instant à près de 600 millions d'euros par an et ce, jusqu'en 2016.