Le match risque d’être long, voire très long… Depuis qu’il s’est engagé à devenir l’un des diffuseurs de la Ligue 1 de football (1 rencontre par journée contre sept pour son concurrent DAZN), BeIN Sports livre un duel sans merci à la LFP pour faire valoir ses droits. Longtemps, le groupe qatari a refusé de verser sa première échéance à l’institution régissant le football français, mettant en cause des exigeances pas respectées, notamment en matière de sponsoring. Mais "L’Equipe" a révélé dans son édition du 25 octobre que ce retard de paiement avait enfin été corrigé. Une bonne nouvelle pour l’ensemble des clubs qui vont pouvoir se partager 20 millions d’euros dans les prochains mois pour amortir leurs dépenses.
Malgré ce règlement, le diffuseur s’estime toujours lésé en comparaison avec son rival britannique et souhaiterait renégocier le deal initial, selon les informations du quotidien sportif. Pour un simple match par week-ends, la chaîne a négocié un contrat pour un montant de 98,50 millions d'euros annuels. Une somme considérée aujourd’hui comme trop élevée pour ses dirigeants, lesquels souhaiteraient engager des discussions dans les prochains jours avec la LFP de Vincent Labrune. Autant dire que le feuilleton des droits TV, débuté cet été, va jouer les prolongations jusqu’à cet hiver.
La troisième mi-temps n’est pas plus joyeuse dans les vestiaires de DAZN. Alors que la plateforme espérait attirer 1,5 millions d’abonnes avec son offre consacrée à la L1, elle réunissait tout juste le tiers au soir du 12 octobre dernier, toujours selon nos confrères de "L’Equipe". Le compte serait donc loin d’être bon et aurait contraint le service de streaming à revoir sa politique de prix. Sous peine, elle aussi, de se retirer si l’objectif n’était pas atteint d’ici décembre 2025. Ou quand le ballon ne tourne pas vraiment rond pour les acteurs du football français.