Alors que TF1 a confirmé la venue de Dominique Strauss-Kahn dimanche soir au journal de Claire Chazal, Audrey Pulvar et Natacha Polony se montrent très perplexes face à cette prise de parole de l'ancien patron du Fonds monétaire international, accusé d'agressions sexuelles aux Etats-Unis avant que les charges soient abandonnées.
"Qu'est-ce qu'il peut dire ? Qu'est-ce qu'on peut attendre de cette interview ?", s'est interrogée Audrey Pulvar lors de l'enregistrement de "Telle est ma télé" (diffusion dimanche dès 13h30 sur TPS Star). "Il va nous dire ce qui s'est passé dans la chambre 2806 ? Il ne va pas le faire... Il va nous dire Tristane Banon est une affabulatrice, ça ne changera rien. Il va parler de ces deux affaires sans en parler vraiment", pronostique-t-elle.
Surtout, la présentatrice de la matinale de France Inter, par ailleurs nouvelle polémiste du talk-show de Laurent Ruquier, se montre très critique sur l'ampleur de la communication dans les dernières apparitions de DSK. "Son retour en France a été orchestré (par ses communicants), il aurait pu sortir par une sortie discrète", a-t-elle indiqué. "Bien sûr, j'aurais (aimé interroger DSK sur France Inter) mais je pense que ça ne se serait pas produit. A mon avis, ça n'aurait pas été une opération de communication...", indique-t-elle, sous entendant ainsi que l'interview sur TF1 dimanche sera de cet ordre. "Je compte sur Claire Chazal pour faire le boulot mais je suis assez sûre qu'il ne restera rien de cette interview à part une image améliorée voire restaurée de Dominique Strauss-Kahn (...) avec en ligne de mire un retour éventuel en politique", explique Audrey Pulvar.
Natacha Polony, la complice d'Audrey Pulvar chez Laurent Ruquier, va même plus loin : "Je crois surtout que c'est d'une indécence totale. (DSK) nous a fait un retour en France façon otage libéré totalement abject (...) Il nous prouve tout simplement que la communication politique est en train de tuer la politique et qu'il aurait été le candidat idéal pour ce genre de dérives. Dans un sens, j'étais persuadé avant que ce n'était pas un bon candidat, chaque jour me donne raison", explique la journaliste.