La petite phrase ne devrait pas rassurer les salariés de Canal+. Mais elle résume l'inquiétude des journalistes de la chaîne, reprise en main par Vincent Bolloré depuis plusieurs semaines. Dans une interview à Télé Obs, Elisabeth Quin, à la tête de "28 minutes" sur Arte, ne critique par les changements de programmation, Antoine de Caunes et Renaud Le Van Kim sont ses "amis", mais s'attaque à la prise de pouvoir du milliardaire breton.
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"Le capital a compris que l'info est essentielle. Le capital essaie donc de mettre la main sur l'information pour lui dicter ce qu'elle doit dire et comment le faire", explique-t-elle. La journaliste compare Vincent Bolloré à Silvio Berlusconi, à la tête de plusieurs médias en Italie. "Berlousconi, Bolloré et les autres veulent encadrer et contrôler l'info, c'est tout, insiste-t-elle. Je constate que c'est un mouvement plus large, mondial". Elisabeth Quin se félicite de travailler sur Arte, une chaîne où il y a "une liberté absolue".
Depuis plusieurs semaines, Vincent Bolloré est critiqué pour son interventionnisme à tout crin. Il a déjà censuré une enquête sur le Crédit Mutuel, retiré des plateformes de replay un sujet sur l'OM et n'hésite pas à intervenir sur le contenu éditorial des émissions de divertissement de ses chaînes. Sur tous ces sujets, le CSA va auditionner Vincent Bolloré le 24 septembre prochain.