De plus en plus présente sur le petit écran, la scripted reality est également très malmenée. Le genre est en effet victime de nombreuses critiques, alors que les formats fonctionnent plus ou moins bien selon les chaînes. En novembre, le CSA va s'intéresser à la scripted reality, accusée de permettre aux chaînes de remplir à moindre coût leur quota de diffusion et de production de fiction française.
Hier, sur France Inter, Aurélie Filippetti n'a pas été tendre envers les programmes de ce type. "La scripted reality n'a pas sa place sur le service public" juge la ministre de la Culture et de la Communication. "Ma priorité c'est de définir une télévision de service public qui soit la meilleure pour les Français. On est dans une offre audiovisuelle avec une multiplication des chaînes. Les gens ne peuvent plus se répérer (...) La scripted reality n'est pas un type d'émissions de qualité qui correspond aux objectifs du service public" a-t-elle ajouté.
Ce mardi, lors d'une conférence de presse, Emmanuelle Guilbart, directrice générale déléguée aux programmes de France Télévisions - qui propose deux programmes du genre, "Le Jour où tout a basculé" sur France 2 et "Si près de chez vous" sur France 3 -, a répondu aux critiques d'Aurélie Filippetti. "Il faut certainement faire évoluer le format, qui pour l'heure, il faut le reconnaître, est cheap" a-t-elle expliqué. Pour elle, "il y a sans doute une marge de progression sur les thèmes traités, des efforts sur l'écriture et sur le financement des auteurs".