La France insoumise dénonce les propos de l'artiste. Hier soir, dans "L'heure des pros 2", Pascal Praud a poursuivi sa couverture de l'attaque du Hamas sur le territoire israélien, qui a déjà causé plus de 1.200 morts dans le camp de l'état hébreu. Pour en parler, le présentateur a confié le chanteur Enrico Macias, de confession juive.
En plateau, Enrico Macias a déclaré que "le Hamas ne veut pas de juifs dans la région" : "Ce n'est pas une question de politique ou d'état palestinien. Ils veulent éradiquer les juifs de la région. Il ne faut pas se leurrer. Ce qui arrive en ce moment en Israël, ça peut nous arriver aussi en France". "J'entends ce que vous dites. Mais ceux qui disaient ça il y un an ou deux ans, étaient taxés d'extrême-droite... Précisément la guerre de civilisation !", a ajouté Pascal Praud.
A LIRE : Audiences septembre : CNews signe son record historique
"Moi, je ne veux pas taxer d'extrême-droite ou autre chose. Ce que je veux, c'est dénoncer cette horreur. Quand j'entends l'extrême-gauche qui se défausse devant cette horreur, vous m'obligez à dire ce que je ne voulais pas dire. Il faut les dégommer !", a lâché l'interprète. "Politiquement !", est intervenu le présentateur. "Non ! Non ! Il faut aussi les dégommer physiquement !", a insisté Enrico Macias.
Une sortie qui a contraint Pascal Praud à le recadrer : "Non, je vous en prie. Ne disons pas cela. Je retire cette phrase, que vous n'avez pas pensée, pour vous. On ne peut pas aller sur ce type d'injonction". "Quand on voit des bébés décapités, vous croyez que c'est bien ce qu'a fait LFI ?", a répondu le chanteur. "Je suis d'accord avec vous. La France insoumise qui n'a pas condamné le Hamas n'est pas responsable des crimes qui se passent sur le sol d'Israël", a précisé le présentateur. "Mais en réagissant comme ça, ils sont complices", a estimé l'invité.
"J'entends ce que vous dites mais je retire le mot que vous avez employé. J'ai beaucoup d'affection pour vous. Je ne voudrais pas que vous deveniez la cible", a affirmé Pascal Praud. "Je vais vous dire. Moi, je dis ce que je pense. Je n'ai pas peur d'être une cible. J'ai tout le temps été menacé. Tout le temps. Je n'ai pas peur. Je dis ce que je pense devant cette horreur", a conclu l'artiste. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Sur les réseaux sociaux, la phrase d'Enrico Macias a fait réagir à gauche. "A force de répéter du matin au soir des mensonges sur LFI, des gens qu'on aime finissent par les croire et appeler au meurtre. Je ne reconnais pas Enrico Macias dans ce propos", a écrit Jean-Luc Mélenchon. "C'est un appel au meurtre contre nous. Je vais ce soir saisir l'Arcom et le procureur de la République. Nous ne laisserons rien passer et ne baisserons jamais les yeux", a ajouté Thomas Portes, député LFI.