Vendredi soir, à 20h50, TF1 lance la quatrième saison de son concours culinaire "MasterChef", produit par Shine France. Après avoir évoqué les nouveautés du programme, la possible lassitude et les critiques avec Yves Camdeborde et Sébastien Demorand, puremedias.com s'est entretenu avec Frédéric Anton et Amandine Chaignot, nouvelle jurée.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : Amandine, comment vous-êtes vous retrouvée dans "MasterChef" ?
Amandine Chaignot : J'étais passée l'année dernière comme chef invitée sur une épreuve. Et puis Shine m'a proposé de rejoindre les trois membres historiques. La réflexion a été assez courte car c'est l'opportunité de faire des rencontres. Ce sont trois personnalités que j'admire énormément.
Vous suiviez l'émission ?
AC : Jamais en entier. Je consomme très peu de télévision car j'ai peu de temps. Mais ça m'arrivait très souvent de regarder des séquences en replay.
Comment avez-vous vécu cette arrivée ?
AC : Ils m'ont accueillie avec beaucoup de camaraderie et de sympathie. On se connaissait déjà auparavant. Ils m'ont beaucoup conseillée sur les rouages de l'émission. Ca m'a aidée à me sentir à l'aise très rapidement. Mon métier, c'est chef de cuisine.
Frédéric Anton : Il y a une bonne entente. On est des professionnels et, à partir du moment où ça va dans le côté positif, il n'y a aucun problème. Si Amandine est là, c'est pour apporter quelque chose.
Un côté féminin, peut-être ?
FA : Amandine nous rejoint en tant que chef de cuisine et pas en tant que femme ! Sinon, on embauche ma mère ! Pourquoi Amandine aurait une sensibilité plus raffinée qu'un homme ?
AC : Je suis entièrement d'accord. Je me suis toujours positionnée comme cuisinier et pas comme femme chef. Je n'ai jamais voulu le mettre en avant. Le clivage féminin / masculin n'existe pas pour moi. Ca veut dire quoi sinon, que les mecs ne font pas une bonne cuisine ? Il y a un truc qui est un peu réducteur et agaçant.
Cette année, il n'y a plus de castings. C'est une bonne nouvelle pour vous ?
FA : Je ne sais pas... J'étais un peu frustré quand même. Le casting permettait d'identifier déjà certaines personnes. Là, on pouvait se demander si les 18 étaient tous bons ou mauvais. Mais en quelques minutes, ils nous ont montré ce qu'ils étaient capables de faire.
Vous n'avez pas eu peur de ne vous retrouver qu'avec des personnages de télévision et pas des cuisiniers ?
AC : Ce n'est pas dans l'intérêt de TF1 et Shine, je pense.
FA : Il nous faut des cuisiniers mais aussi des personnages. Faire une émission de télévision qu'avec des cadors qui ne sourient et ne parlent pas, ce n'est pas la peine. Sinon, au bout de la deuxième émission, vouz zappez !
Vous êtes partants pour une nouvelle saison ?
AC : Si Frédéric le fait ! (Rires)
FA : Comme depuis la première année, moi, je ne sais pas. J'aime bien voir la diffusion, les audiences, le montage, le rendu de mon image... A partir de là, tout est ouvert avec tout le monde.
Norbert Tarayre a vivement taclé "MasterChef" dans nos colonnes.
FA : (Agacé) Lui, faut qu'il apprenne à parler. Jamais on a dit à un mec "Toi, tu vas ouvrir ton restaurant".
AC : Je crois qu'il a fait énormément de raccourcis. Lui, quand on l'écoute, il a le sentiment que notre discours était "Vous gagnez MasterChef, en trois mois vous êtes chef". Ca n'a jamais été le propos de l'émission.