Yann Barthès joue la carte de la transparence. Il y une semaine, le vendredi 15 mars, un homme a commis un attentat qui a coûté la vie à 50 personnes dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Le terroriste a filmé en direct son attaque et l'a diffusée pendant 17 minutes sur Facebook. Une vidéo qui a ensuite été reprise sur les réseaux sociaux, dont notamment Twitter et Youtube.
Depuis lundi, "Quotidien" multiplie les reportages concernant l'attentat en Nouvelle-Zélande et s'interroge sur la lente intervention de Facebook concernant la vidéo des meurtres mise en ligne sur le site. Le présentateur de TMC s'est d'ailleurs étonné à plusieurs reprises que des photos de personnes dénudées soient retirées en à peine une minute là où la retransmission d'un attentat a duré plus d'un quart d'heure. L'animateur a appelé les représentants de Facebook à venir réagir sur son plateau pour expliquer cet écart dans les interventions du site américain - un appel auquel n'ont pas répondu les responsables.
Hier soir, Yann Barthès a révélé à l'antenne que Facebook n'avait pas apprécié les nombreux sujets accordés au réseau social et son lien avec l'attentat. En ironisant, le présentateur a donc fait mine qu'il n'avait plus le droit de prononcer le nom de la plateforme américaine. "Alors non ! Je ferme ma bouche à clé. Je ne prononcerai plus le mot 'Face...'. Non, je me tais. D'ailleurs, je ne l'ai pas dit. Je ne dis plus rien ! Plus rien !", a-t-il débuté, ajoutant : "N'insistez pas. On ne demandera plus à Facebook France de venir ici pour expliquer aux 25 millions d'utilisateurs en France pourquoi ils ont permis la diffusion d'image où 50 personnes se font massacrer par un terroriste."
"Autant dans cette société, tout le monde est heureux. Tout le monde est trop content d'aller travailler parce qu'il y a du faux gazon dans les bureaux. Tout le monde est libre. Tout le monde s'aime. Tout le monde sourit. Tout le monde prend la vie du bon côté", a poursuivi Yann Barthès. Et d'annoncer : "Mais quand on les bouscule, ils ne prennent pas la vie du bon côté. Ils n'ont pas trop aimé ce qu'on a fait cette semaine."
En mimant des gestes, il a fait comprendre aux téléspectateurs que Facebook avait "appelé" la direction de TF1 pour leur taper sur les doigts. "Alors que c'est bête, j'avais créé mon nouveau compte sur Facebook. La prochaine fois, contactez-moi là, ce sera plus direct !". "On fait juste une petite mise à jour sur cette société que je n'ai pas le droit de citer", a-t-il ensuite glissé. Cette pression de Facebook n'a d'ailleurs pas empêché Paul Larrouturou de proposer plus tard dans l'émission un reportage... sur Facebook et la vidéo en direct du terroriste. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.