Circulez, il n'y a rien à voir. Invitée ce matin au micro de Léa Salamé sur France Inter, Fleur Pellerin a défendu Vincent Bolloré, nouvel homme fort et propriétaire de Canal+. "Il y a un principe, et j'en suis la garante, qui est le respect du pluralisme des idées et des indépendances des rédactions. Je crois que le message a été entendu par Vincent Bolloré que j'ai eu au téléphone avant qu'il soit entendu par le CSA", a-t-elle d'abord expliqué. Le patron de Vivendi y a notamment annoncé jeudi la création d'un comité d'éthique.
Revenant sur les cas de censure avérés de plusieurs documentaires sur les partenaires du groupe, Fleur Pellerin a défendu l'industriel breton. "Aucune enquête n'a pour l'instant révélé s'il y avait eu une intervention directe", a-t-elle assuré. Pourtant, il en existe plusieurs, de Mediapart (ici) ou encore du Monde (là). "S'il s'avérait qu'il y a des interventions directes, des annonceurs, de l'actionnaire, sur une chaîne pour déprogrammer des programmes qui dérangent, il faudrait sans doute que j'évoque ce sujet avec le CSA", a conclu la ministre de la Culture.