En cette période de crise, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a du pain sur la planche. Alors qu'il a annoncé une campagne de publicité pour promouvoir l'automobile française réalisée par Cédric Klapisch et Luc Besson, le ministre souhaite à tout prix sauvegarder le secteur de la téléphonie mobile, en rapatriant notamment sur le territoire français les centres d'appel depuis longtemps délocalisés à l'étranger. Une solution qui supposait un éventuel retour aux hotlines payantes.
Que les abonnés français se rassurent. Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique, a réfuté sans détour hier, dans les colonnes du Parisien/Aujourd'hui en France, la facturation des appels vers les hotlines. "Il n'est pas question de remettre en cause les acquis des consommateurs", a-t-elle martelé indiquant qu'il n'était "pas question de revenir sur la gratuité de l'assistance téléphonique, ni sur celle du temps d'attente".
Alors que la loi Chatel impose que le temps d'attente avant la mise en relation avec les services après-vente et l'assistance technique ne soit pas facturée depuis la ligne gérée par l'opérateur, Fleur Pellerin a également annoncé qu'une "remise à plat" de la législation n'était pas "à l'ordre du jour". Cette loi de 2005, complétée en 2008, permet également de mettre un terme à son contrat avant la fin de l'engagement prévu par l'opérateur, en s'acquittant de seulement 25% des montants restants. "Nous ne reviendrons pas là-dessus", a assuré la ministre déléguée.
Alors que SFR et Bouygues Telecom ont annoncé d'importants plans de départs volontaires, notamment suite à l'arrivée de Free Mobile sur le marché, Fleur Pellerin a indiqué que le gouvernement se tenait prêt à "aider" les opérateurs afin de réaliser les investissements nécessaires pour le développement de la 4G et du très haut débit. "Dans ces conditions, ils devraient être prêts à revenir sur leurs politiques d'économie et créer de nouveaux emplois", a-t-elle souligné.