Fleur Pellerin est "scandalisée" par la polémique née après son passage ce week-end sur le plateau du "Supplément" de Canal+. Face à Maïtena Biraben, la ministre de la Culture avait avoué qu'elle n'avait pas lu le moindre livre depuis deux ans et, plus grave, elle s'était montrée incapable de citer le titre d'un roman de Patrick Modiano, l'auteur français qui vient de recevoir le Prix Nobel de Littérature. "J'avoue sans aucun problème que je n'ai pas du tout le temps de lire depuis deux ans, a ainsi concédé la ministre de la Culture. Je lis beaucoup de notes, beaucoup de textes de loi, les nouvelles, les dépêches AFP mais je lis très peu", avait reconnu Fleur Pellerin.
Trois jours plus tard, la ministre a réagi face aux caméras de l'émission "Medias Le Mag", qui a diffusé une courte interview sur son compte DailyMotion. "Je suis un peu scandalisée quand je lis certaines choses ! Ce n'est pas parce que j'ai dit que je lisais 'moins' actuellement - et ça me semble naturel quand on travaille 16 heures par jour - qu'il y a deux ans où je lisais à peu près deux livres par semaine. Et j'entends dire que je suis inculte, je trouve ça proprement scandaleux !", s'est insurgée Fleur Pellerin.
La ministre, visiblement en colère, a bien insisté sur le fait que si elle avait diminué sa consommation de livres, elle restait une grande lectrice. "Je n'ai aucune difficulté à le dire, j'ai toujours été une très grande lectrice, et donc faire ce procès, je trouve ça absolument lamentable. Je ne vois pas très bien comment on peut s'autoriser à déformer mes propos : j'ai dit que je lisais 'moins', je n'ai pas dit que je ne lisais 'pas'. J'ai lu beaucoup pendant mes vacances, je peux faire des fiches de lecture à ceux qui le souhaitent... Voilà, on n'est pas autorisé à raconter n'importe quoi !", a-t-elle ajouté.
Dimanche, la déclaration de la ministre avait consterné une partie des internautes. Ce matin, elle s'est même fait tacler par son prédécesseur. Sur LCI et Radio Classique, Aurélie Filippetti a ainsi déclaré ce matin que "sans les livres, pour paraphraser Nietzsche, la vie serait une erreur".