

Depuis plusieurs mois, la direction de France 24, la chaîne d'informations internationale de la France, est victime d'une véritable guerre des chefs entre son président, Alain de Pouzilhac, et son bras droit Christine Ockrent. Parmi les motifs de la dispute : chacun se renvoie la faute sur la baisse du chiffre d'affaires publicitaire en 2010.
Selon le Ministère de la Culture, les recettes devraient s'élever à seulement 1,3 million d'euros, soit une chute de 38% par rapport à 2009, raconte La Tribune. Une performance très en-deça des 6,5 millions espérés. « Ce recul s’explique notamment par l’externalisation avortée de la régie auprès de France Télévisions. Toutefois, cela a été compensé par une hausse de la subvention publique reçue par la chaîne internationale, qui a atteint 102 millions d’euros », expliquent nos confrères.
Pour apaiser les tensions, dans une entreprise où les départs se sont multipliés ces derniers mois, Frédéric Mitterrand s'est exprimé pour la première fois devant les députés. « Compte tenu des enjeux, cette crise au sommet doit - et devrait pouvoir - se résoudre. Je ne crois pas devoir me mêler de ce conflit, sinon pour inciter les intéressés à trouver en eux-mêmes les motivations qui leur permettront de s’accorder », a expliqué M. Mitterrand, renouvelé hier soir à la tête du ministère de la rue de Valois. « Aujourd’hui où ils sont au bord du divorce, j’ai joué le mieux possible mon rôle de juge de conciliation. Ai-je obtenu le résultat que j’espérais ? Il semble que l’accalmie ait été de courte durée », a-t-il expliqué.