Dix ans après sa nomination en qualité de présidente-directrice générale (PDG) de France Médias Monde, Marie-Christine Saragosse en redemande. Âgée de 62 ans, l'ancienne directrice générale de TV5 Monde a déclaré ce lundi, dans un mail interne obtenu par l'AFP, être candidate à un troisième mandat à la tête de la structure regroupant France 24, RFI et la radio française en langue arabe Monte Carlo Doualiya (MCD).
"Ma candidature s'inscrit dans une démarche de stabilité pour le groupe" dans une période "d'incertitudes" dues notamment à la suppression de la redevance et aux "discussions qui resurgissent sur la réforme des structures de l'audiovisuel public", écrit la candidate.
La présidence de France Médias Monde, fort d'un budget d'environ 254 millions d'euros, sera désignée au plus tard le 23 janvier par l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, pour un mandat de cinq ans. La liste des candidatures sera rendue publique par le gendarme de l'audiovisuel le 27 octobre et les auditions débuteront le 14 novembre.
Dans son avis sur l'activité de France Médias Monde pour la période 2018-2021, rendu fin juillet, l'Arcom assurait que "les offres de France Médias Monde (radios, télévisions et offres numériques) ont vu leur diffusion et leur distribution progresser sur la période", rappelant que France 24 "s'adresse à 482 millions de foyers fin 2021 (+37% par rapport à 2017)" et que RFI et MCD disposent respectivement de 152 et 28 relais FM à travers le monde.
Ce rapport avait été rédigé avec la suspension "définitive" de RFI et France 24 décrétée par le Mali en mars dernier dans un contexte de fortes tensions. Avant la suspension, plus d'un tiers de la population malienne suivait RFI et France 24 chaque semaine, soulignait en juin France Médias Monde, qui espérait la reprise du dialogue avec les autorités maliennes.
Au-delà de cet événement, le bilan de ce deuxième mandat de Marie-Christine Saragosse a aussi été marqué par une grève, menée en fin d'année dernière, au sein de la rédaction de France 24. Les journalistes dénonçaient la difficulté de leurs conditions de travail. À cette occasion, Vanessa Burggraf, directrice de France 24, avait reconnu "un malaise" duquel "il va falloir sortir".