Une première session sous le feu des projecteurs. Depuis lundi et pour 12 jours, 2.000 adolescents volontaires testent le Service national universel (SNU), impulsé par le gouvernement pour "favoriser un sentiment d'unité nationale autour de valeurs communes", comme l'indique le site officiel. La première édition, expérimentale, se déroule dans 13 départements pilotes, en métropole et en Guyane, avec des adolescents âgés de 15 et 16 ans, qui ont dû revêtir l'uniforme spécialement créé pour l'occasion.
Pour suivre cette première, France Télévisions a décidé de lancer depuis le 19 juin "Mon SNU", un feuilleton quotidien diffusé sur sa plateforme France TV Education, produit en partenariat avec le ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse, en charge justement de ce SNU. Ce feuilleton également proposé sur La Chaîne Parlementaire, et dont les premiers épisodes sont déjà en ligne, ambitionne de faire "le récit de la phase de test du SNU, vue par le seul filtre des filles et garçons qui participent à cette première étape", indique le communiqué de presse du groupe public.
Chaque soir, 13 jeunes se confieront face caméra sur leur ressenti vis-à-vis des sept modules collectifs de leur initiation parmi lesquels figurent le code de la route, les premiers secours, l'écologie ou encore la citoyenneté. A travers les 15 épisodes prévus, l'idée est de faire un bilan en temps réel de ce nouveau service qui suscite de nombreux commentaires contrastés, autant dans les médias que dans l'opinion.
Pour Amel Cogard, directrice de l'unité éducation de France Télévisions, ce feuilleton éphémère "s'inscrit pleinement dans la stratégie éditoriale de France TV Education de donner la parole aux jeunes sur les sujets qui les mobilisent : environnement, citoyenneté...". Les vidéos, courtes, d'une durée inférieure à trois minutes, sont thématisées. Ainsi, les deux premières s'intitulent-elles "Premiers pas" et "Collectif". Cette dernière revient par exemple sur les exercices de cohésion avec de nombreux témoignages, comme celui de Quentin. "On s'adapte. On est bien obligés parce que si on reste dans notre coin pendant deux semaines, ça sera pas agréable pour nous", commente le jeune homme dans cet épisode.