France Télévisions garde le cap. Réuni ce vendredi, le conseil d'administration du groupe public a approuvé les comptes 2018 qui sont, pour la quatrième année consécutive, à l'équilibre. Dans le détail, France Télévisions a obtenu en 2018 un résultat net bénéficiaire (+3,5 millions d'euros avant éléments non-récurrents) et un résultat d'exploitation positif (+0,4 million d'euros) pour la troisième année consécutive.
Le chiffre d'affaires consolidé 2018 du groupe s'élève à 3,08 milliards d'euros (-0,7% sur un an) et provient à 81,6% de concours publics et à 12,6% de recettes publicitaires ; des recettes en légère progression grâce notamment aux Jeux olympiques d'hiver et aux bonnes audiences qui ont permis de compenser l'entrée en vigueur de l'interdiction de publicité autour des programmes jeunesse.
Le groupe dirigé par Delphine Ernotte justifie ces bons résultats par une gestion rigoureuse avec la poursuite de l'effort de maîtrise des coûts, incluant une baisse de ses effectifs, qui ont diminué de 8% depuis 2012. Une tendance qui va s'accentuer suite à la signature le 9 mai dernier d'un accord-cadre régissant le plan de départs volontaires qui prévoit la suppression de 900 postes d'ici trois ans, via 2.000 départs et 1.100 embauches. Dans cette perspective, France Télévisions a d'ailleurs provisionné une somme non communiquée.
Côté programmes, le service public a poursuivi l'année dernière sa politique d'investissement en consacrant 421 millions d'euros à la création audiovisuelle et 61 millions à la création cinématographique, pour la coproduction de 72 films. 2018 a d'ailleurs été marquée par le lancement sur France 2 du feuilleton quotidien "Un si grand soleil", produit par la filiale interne du groupe, France TV Studio.
Le coût total des programmes, qui s'est élevé à 2,11 milliards d'euros en 2018, représente toujours le poste principal de dépenses de l'entreprise et fait partie de ses priorités stratégiques. France Télévisions a ainsi acquis récemment les droits exclusifs de diffusion des Jeux olympiques 2022 et 2024 pour un coût tenu secret. Grâce à ces programmes, France Télévisions est en 2018 le premier groupe audiovisuel français, avec une part d'audience de 28,4%, en progression de 0,6% sur un an.