Une première qui n'en finit plus de faire parler d'elle. Ce lundi matin, "Télématin" a donné carte blanche à Alexandra Pizzagali. Une prestation gênante non seulement sur la forme - elle a été victime d'un problème de prompteur - mais surtout sur le fond.
L'humoriste a pris le parti "d'élire chaque lundi le connard ou la connasse de la semaine" et de "le ou la défendre du mieux" qu'elle peut. Ce lundi, journée d'ouverture du procès de l'attentat de Nice, elle avait ainsi désigné Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, conducteur de la camionnette qui a causé la mort de 86 personnes sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016.
Un choix qui n'a pas été du goût de France Télévisions. "La direction de France Télévisions et les équipes de 'Télématin' regrettent qu'une chronique à vocation humoristique ait heurté à juste titre de nombreux téléspectateurs. Nous présentons nos excuses et exprimons notre solidarité avec les victimes de l'attentat de Nice et leurs proches", a écrit le groupe public.
Une réaction qui tranche avec celle de l'humoriste publiée un peu plus tôt dans l'après-midi. "Vivement la deuxième, et à moins qu'un projo me tombe sur la gueule la semaine prochaine, a priori ça ne pourra être que mieux". Alexandra Pizzagali, qui avait pris soin de préciser qu'elle n'avait pas été censurée par France 2, devrait bénéficier de cette carte blanche chaque lundi, après "Les 4 vérités". Qu'en sera-t-il vraiment ? Contactée par puremedias.com, la chaîne publique n'a, pour l'heure, pas donné suite à nos sollicitations.
Ce lundi matin, l'humoriste a, par exemple, déclaré : "Mohamed Lahouaiej Bouhlel... Aucun effort de fait sur la prononciation de son nom. En même temps, en a-t-il fait, lui, pour respecter le code de la route ? Je ne crois pas. Je suis là pour tenter de le défendre et je vais m'y employer", s'est-elle lancée avant de le qualifier de "petit Ricky Martin de la Côte d'Azur".
Et l'humoriste d'enchaîner à propos du terroriste : "Les journaux, à l'époque, avaient dressé un portrait de lui. (...) Amateur de salsa et de musculation, pour l'instant pardonnez-moi mais ça ressemble beaucoup à mon homme idéal... (...) Il était également un mari extrêmement violent, obsédé sexuel et zoophile. Bon. Qui n'a jamais... Mari extrêmement violent ? Elle l'avait peut-être cherché aussi. En ratant une cuisson ou pire en donnant son avis sur... En donnant son avis, en fait, tout simplement". Autre extrait choisi : "Obsédé sexuel ? Chacun ses hobbies. Il y en a qui préfèrent regarder 'Télématin' plutôt que 'Les Minikeums'. On ne va pas en faire tout un foin non plus".
Avant d'être brusquement interrompue par la publicité, Alexandra Pizzagali a ajouté : "Il buvait de l'alcool, se droguait, ne jeunait pas, mangeait du porc et ne priait jamais. Tout comme moi, pareil. Pour le coup, c'est l'extrême droite qui a dû être déçue pour une fois qu'elle avait un parfait petit modèle d'intégration, il a fallu qu'il déconne". puremedias.com vous propose de visionner la séquence que l'humoriste a refermé sur un ton "premier degré". "Je conclurai cette première chronique sur un ton plus premier degré en m'adressant aux victimes, à leurs familles, à leurs proches, aux Niçois. On pense à vous, on est avec vous corps et âme".