Une enquête interne a été diligentée. Ce samedi, Clémentine Sarlat a accordé un entretien au journal "L'Equipe" afin de revenir sur son expérience douloureuse au sein du groupe France Télévisions. Pour rappel, en janvier 2018, la journaliste avait co-présenté pendant plusieurs mois "Stade 2" sur France 2 avec Matthieu Lartot, puis avait rejoint "Tout le sport" le week-end sur France 3. En août 2018, elle avait décidé de quitter le groupe audiovisuel du service public.
Dans cet entretien, Clémentine Sarlat a expliqué avoir subi du harcèlement moral au sein du magazine sportif. "J'allais à 'Stade 2' en pleurant. Pour la préparation de l'émission, personne ne me parlait. Ils m'avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef. Je devais prendre mon ordi portable pour me rapprocher et comprendre de quoi on allait parler", a-t-elle raconté, confiant, de ce fait, "ne pas avoir été impliquée" : "J'avais l'impression d'un coup de poignard dans le dos. Surtout que le retour d'un congé maternité est une période fragile pour les femmes...". Elle a également dénoncé des faits de sexisme au sein du groupe France Télévisions : "Au service des sports, on côtoie des gens géniaux mais aussi des gros cons. Avec les vieux, dès que je mettais une jupe, j'avais forcément le droit à une réflexion."
Contactée par puremedias.com, la direction de France Télévisions a réagi aux propos de la journaliste spécialisée dans le rugby. "La direction de France Télévisions a pris connaissance de l'entretien accordé par Clémentine Sarlat à 'L'Equipe' ce samedi 4 avril. Conformément au principe de tolérance zéro appliqué avec rigueur dans l'entreprise, une enquête est diligentée pour faire la lumière sur les faits évoqués", a déclaré France Télévisions. Et d'ajouter : "Une ligne directe a été mise en place dès 2018 pour recueillir la parole de toutes les personnes se sentant victimes de harcèlement ou discrimination. Chaque cas rapporté est suivi et traité avec attention". Le groupe tient à souligner qu'il est "engagé dans une politique d'exemplarité et de zéro tolérance envers le harcèlement sous toutes ses formes".