François Hollande, un président proche des Français ? C'est l'image qu'il a voulu montrer ce matin lors de l'interview spéciale menée par Jean-Pierre Elkabbach en Chine sur Europe 1. Principalement axée sur la COP21, le chef de l'Etat a tout de même répondu aux critiques faites sur la mise en scène de son invitation chez une retraitée jeudi dernier.
En terre lorraine la semaine dernière, le président s'était invité dans le salon de Lucette, une infirmière à la retraite pour aborder le thème du logement et du quotidien des seniors. Coup de communication raté, car BFMTV a révélé dimanche que la rencontre avec la retraitée avait été totalement mise en scène, des questions autorisées à être posées jusqu'au bouquet de fleurs et aux tasses de café.
François Hollande a répondu à cette "polémique" ce matin à la fin de son entretien : "Tout d'abord, je remercie cette dame parce qu'elle m'a accueilli. C'était une rencontre en dehors de la presse, sauf pour une toute petite partie". Une petite partie de la presse qui comprenait quand même les photographes de l'AFP et les caméras de BFMTV.
"Je vais continuer à rencontrer autant de compatriotes qu'il est possible de pouvoir visiter, dans ma position", a poursuivi le locataire de l'Elysée, "vous le saurez, vous ne le saurez pas. C'est très important d'entendre hors caméra, hors micro ce que les gens ont à dire". Moins de journalistes, mais plus de réseaux sociaux. En plus d'être toujours accompagné de son conseiller en communication, Gaspard Gantzer, le président s'est aussi mis à de nouveaux réseaux sociaux, comme récemment Instagram ou Snapchat.
Quant à la mise en scène, François Hollande l'a assumée : "Vous pensez que l'on va chez une personne sans qu'il y ait de conditions ? Partout, il y a des conditions". Dans ces échanges avec les Français, le président a assuré qu'"il y a toujours de la franchise". "On peut me faire beaucoup de reproches, mais sur le contact direct, je sais que les Français savent me trouver", a conclu le chef de l'Etat. puremedias.com vous propose de réécouter la séquence de l'interview, à partir de 16'55.