"Bonsoir, mon nom est Frédéric Taddeï et me voilà de retour, en direct à la télévision, sur CNews et j'en suis ravi" a lancé l'animateur en apparaissant à l'écran hier soir à 21h59. Nouveau visage de la chaîne d'information en continu, l'ancien présentateur de "Ce soir (ou jamais !) " sur France 3, occupera désormais l'antenne de CNews tous les samedis et dimanches soir de 22h et minuit.
Pour sa prise de fonction ce samedi 25 février 2023, Frédéric Taddeï a d'emblée expliqué aux téléspectateurs le concept de son émission baptisée "Les visiteurs du soir". "Vous connaissez cette expression : "Les visiteurs du soir" pour désigner ces conseillers de l'ombre qui viennent chuchoter le soir à l'oreille du président de la République. Il y en a dans tous les domaines, il n'est pas obligé d'être d'accord avec eux mais il se dit qu'ils savent de quoi ils parlent et que c'est bien utile de les écouter avant de prendre une décision" a-t-il débuté.
Un peu plus tôt dans la journée, Frédéric Taddeï avait accordé un entretien à nos confrères du Parisien pour justifier son arrivée sur la chaîne controversée du groupe Canal. "Je ne pense pas que CNews soit plus une chaîne d'opinion que les autres. On a tellement l'habitude d'entendre certaines opinions qu'on a l'impression qu'elles n'en sont plus. Il y a des gens qu'on n'invite pas sur certaines chaînes. Il y en a qu'on encense partout, d'autres qui se font systématiquement attaquer..." a-t-il expliqué avant d'avouer avoir "regardé un peu" la chaîne d'information avant d'accepter l'offre de la direction : "Ils sont prêts à faire des choses que plus personne ne fait. Une chaîne ouverte à de nouvelles façons de réfléchir, ça me plaît. Moi, je veux que ceux qui regardent l'émission se sentent plus intelligents après. Si ce que je fais ne convient pas à CNews, ils me le diront. Ils ne m'ont pas parlé d'audience, ça, c'est leur cheval de bataille à eux. ".
S'il concède qu'il n'a pas "l'intention d'inviter n'importe qui", Frédéric Taddeï affirme qu'il n'est pas là pour dire "aux gens ce qu'ils doivent penser". "Des millions de personnes sont capables de descendre dans la rue à la suite des attentats de 'Charlie Hebdo' pour défendre la liberté d'expression. Et, paradoxalement, certains viennent constamment vous dire : 'Vive la liberté d'expression, mais seulement la nôtre'", explique-t-il.
Dans cet entretien, l'animateur de 62 revient également sur sa présence sur la chaîne russe francophone, RT France de 2018 à 2022. "Je ne suis pas allé travailler sur RT France parce que je soutenais Vladimir Poutine mais parce qu'on me donnait le droit de faire une émission où je pouvais dire ce que je voulais, y compris contre la Russie et Poutine. Ça s'appelait " Interdit d'interdire ". Le titre s'adressait autant à mes téléspectateurs qu'à mes employeurs. Je n'ai aucun regret. Mais avec la guerre, hors de question pour moi d'être sur une chaîne russe, alors que la France est dans le camp opposé" conclut celui qui a quitté la chaîne "par loyauté" pour la France, lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en mars 2022.