Gérald Darmanin tente d'éteindre la polémique. Accusé de misogynie après une interview tendue avec Apolline de Malherbe sur BFMTV mardi, le ministre de l'Intérieur a été interrogé sur son attitude par Ruth Elkrief hier soir sur LCI.
"J'ai tendance à répondre sur le même ton quand on me pose des questions, et j'ai trouvé que le ton de votre consoeur était extrêmement agressif", a-t-il commencé par justifier. "Quiconque regarde l'intégralité de ce moment de télévision le verra sans aucun doute", a-t-il ajouté. Le ministre de l'Intérieur a ensuite précisé avoir appelé Apolline de Malherbe après l'interview pour éviter les "malentendus". "On a échangé ensemble avec Apolline de Malherbe. On a convenu de se voir la semaine prochaine. Si quelqu'un se sent blessé, je le regrette profondément", a-t-il ajouté, précisant qu'"il n'y a aucune attaque personnelle" dans ses propos de mardi.
"Il ne faut pas non plus chercher le buzz. Il ne faut pas non plus se dire qu'on doit accepter sans cesse quand on est un homme ou une femme politique, d'être agressé, caricaturé", a cependant tenu à faire valoir Gérald Darmanin. Alors que Ruth Elkrief exprimait une interprétation différente de la séquence, Gérald Darmanin a dit respecter cette divergence. "'Ca va bien se passer' (l'expression jugée sexiste utilisée face à Apolline de Malherbe, ndlr), est une expression extrêmement populaire, je ne parle pas le langage technocratique", a fait valoir le ministre de l'Intérieur.
"C'est une expression qui fait surgir des souvenirs très traumatisants chez les femmes. C'est une expression très violente", a réagi Ruth Elkrief, jugeant le ton du ministre de l'Intérieur envers Apolline de Malherbe "condescendant", "sexiste" et "misogyne". "C'est tout à fait faux", a estimé Gérald Darmanin. "Ce qui est sexiste et misogyne, c'est considérer qu'on doit employer des mots différents selon que son interlocuteur est un homme ou une femme", a tranché le ministre de l'Intérieur.
"Je ne suis pas là pour faire de la télé-réalité, raconter nos histoires personnelles. Je connais Madame Apolline de Malherbe depuis un certain temps puisqu'elle m'interviewait quand j'étais jeune député", a-t-il ajouté. Gérald Darmanin a fini par dénoncer la caricature avec laquelle les chaînes d'info en continu présenteraient des "faits aussi graves que la sécurité ou l'immigration". Il a estimé qu'elles contribuaient ainsi à "la montée des extrêmes et du populisme". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.