L'épisode de la gifle ne restera pas sans conséquences. Ce lundi, le CSA a rendu sa décision suite au geste violent de JoeyStarr envers Gilles Verdez dans "Touche pas à mon poste", qui avait mené Cyril Hanouna à menacer de ne pas rendre l'antenne, puis de ne pas assurer son émission le lendemain. Une séquence très largement commentée et qui "a fait l'objet de nombreuses plaintes de téléspectateurs", indiquent les Sages qui ont décidé de sanctionner la chaîne par une mise en garde.
Le CSA "regrette que cette provocation ait été diffusée en direct sur D8 et que l'animateur, instigateur réel de celle-ci, ait pu faire part de son envie de représailles, dans une émission qui est notamment suivie par un public jeune, tout en faisant mine de ne pas rendre l'antenne", indique l'institution qui, par ailleurs, "relève l'ampleur donnée à cet incident" par Cyril Hanouna, "qui a alimenté la polémique le jour même et le lendemain". Enfin, "le Conseil déplore ainsi que les responsables de la chaîne n'aient pas pu ou voulu assurer une véritable maîtrise de l'antenne".
En effet, la convention de la chaîne lui impose de maîtriser son antenne, ce qui n'a pas été le cas selon les Sages ce 19 avril. Et c'est un CSA particulièrement remonté qui répond donc, soulignant la récurrence des dérapages dans "Touche pas à mon poste". "Même en prenant en compte le ton prétendument humoristique adopté pour la séquence, le Conseil, qui a été conduit à intervenir pour la quatrième fois en moins d'une année concernant cette émission, exprime par une mise en garde sa vive préoccupation du fait de la récurrence de débordements", concluent ainsi les Sages.
Et pour cause : le CSA a déjà statué la semaine dernière sur une autre séquence très commentée de "Touche pas à mon poste", le fameux happening des nouilles dans le slip de Matthieu Delormeau. Les Sages n'avaient alors relevé aucun manquement mais avaient souligné que "la multiplication de ce type de séquences - qui peut être perçu comme une forme d'humiliation – pourrait devenir problématique, notamment pour de jeunes téléspectateurs, par la banalisation de telles pratiques".