La plupart des employeurs le font : taper le nom de leur futur salarié sur Google pour enquêter sur son passé numérique. On y trouve souvent de nombreuses informations comme le parcours scolaire, professionnel, la participation à certains événements (politique parfois), et même des photos. Cette "réputation numérique", l'utilisateur ne peut la modifier, Google n'offrant pas jusqu'alors cette possibilité. Des sociétés s'étaient alors spécialisées sur ce sujet, pour retrouver contre rémunération une virginité 2.0.
Désormais, ce sera plus simple de modifier les liens associés à son nom lors d'une requête sur Google. La firme américaine, contrainte par un nouvel arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne rendu mi-mai, vient de mettre en ligne un formulaire de "droit à l'oubli" pour "supprimer les résultats de recherche qui incluent leur nom", pour autant que lesdits résultats soient "inadéquats, pas ou plus pertinents ou excessifs au regard des finalités du traitement".
Chaque demande sera traitée au cas par cas par Google, sans garantie de suppression. Le moteur de recherche, s'il accepte la requête, supprimera les liens associés à un nom, mais pas le contenu, qui restera hébergé par le site cible mais sera sorti du référencement opéré par Google. Chaque demande doit être accompagnée d'une copie de la carte d'identité. Ce "droit à l'oubli" numérique se limite pour l'heure aux seuls Européens.