Merci Donald Trump. Le "New York Times", cible du candidat républicain pendant toute la campagne présidentielle, se porte à merveille. Depuis l'élection du 45e président des Etats-Unis, ses ventes s'envolent, a révélé lundi son PDG, Mark Thompson, avec 200.000 nouveaux abonnés gagnés en deux mois. Certaines semaines, le "New York Times" voit ses chiffres d'abonnement multipliés par dix par rapport à la même période de l'année précédente. Toutes éditions confondues (numérique et papier), le titre devrait passer le cap des 3 millions d'abonnés début 2017.
Une forte hausse des abonnements liée selon Mark Thompson à "une forte augmentation de la propension à payer pour du journalisme sérieux et indépendant". Depuis l'élection de Donald Trump, les (é)lecteurs ont besoin d'un support capable de contrôler, vérifier et enquêter sur ses déclarations. Ironie du sort, le "New York Times" avait été très critiqué par Donal Trump pendant toute la campagne, estimant que le titre était partisan et couvrait mal son actualité. "Nous avons un nouveau président qui est très centré sur le New York Times", a plaisanté Mark Thompson lors d'une conférence lundi. Pas très rancunier, Donald Trump avait accordé sa première interview de président au quotidien américain quelques jours après son élection.
Le 9 novembre dernier, le NYT, accusé d'être déconnecté de la réalité des Américains après la victoire de Trump, avait fait son mea culpa, estimant avoir "échoué dans (sa) fonction la plus fondamentale". Sur 200 médias américains, 194 ont soutenu l'ancienne sénatrice Hillary Clinton. D'autres médias comme "The Atlantic" ont aussi vu leur audience payante grimper depuis l'élection de Donald Trump.