Après d'excellents crus 2016 et 2017, M6 a présenté hier ses résultats financiers pour l'année 2018. Malgré la baisse d'audience de son navire amiral sur la période, le groupe de Nicolas de Tavernost affiche un chiffre d'affaires en progression à 1,42 milliard d'euros, en hausse de 7,3% sur un an. Cela représente désormais près de 60% du chiffre d'affaires consolidé (CAC) de TF1, qui s'établit pour sa part en 2018 à 2,29 milliards d'euros.
Il faut dire que le CAC de M6 est porté par un chiffre d'affaires publicitaire particulièrement dynamique (+12,6%), s'établissant désormais à 1,07 milliard d'euros. Un résultat explicable par la pleine intégration en 2018 des radios du groupe RTL, qui abondent désormais au CAC du groupe à hauteur de 167 millions d'euros, contre seulement 54 millions d'euros en 2017.
Le revenu publicitaire des seules chaînes de télé gratuites, le coeur du réacteur du groupe, affiche pour sa part une petite croissance de 0,5%. A noter que M6, W9 et 6ter revendiquent en 2018 une part de marché de 21,4% sur la cible commerciale des femmes responsables des achats de moins de cinquante ans, encore loin des 32,6% des chaînes du groupe TF1.
Le résultat opérationnel courant (Ebita) de M6 est quant à lui à son plus haut historique, à 266,1 millions d'euros, en hausse de 4,9 %. Il s'explique là aussi par la pleine intégration de RTL, conjuguée selon M6 à une bonne maîtrise du coût de grille, en hausse de 1%, à 466,3 millions, près de deux fois moins que TF1.
En 2018, le résultat net part de M6 s'établit à 181,8 million d'euros, au plus haut depuis douze ans, bénéficiant notamment des plus-values de cessions de monAlbumPhoto (+12,4 millions d'euros) et des Girondins de Bordeaux (+4,9 millions d'euros). Le groupe de Nicolas de Tavernost affiche enfin une marge opérationnelle à faire toujours pâlir d'envie Gilles Pélisson, le pâtron de TF1, à 18,7%, en hausse de 0,8 point par rapport à 2017.