Le débat se tend une nouvelle fois autour du projet de loi sur la famille, abandonné cet après-midi par le gouvernement. Pour en discuter ce soir, Anne-Sophie Lapix recevait Jean-Luc Romero et Henri Guaino, député des Yvelines. Mais tout ne s'est pas vraiment passé comme prévu, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy quittant le plateau en plein interview, agacé par le comportement de son contradicteur.
Henri Guaino a d'abord salué "un geste d'apaisement" du gouvernement puis s'est rapidement pris le bec avec Jean-Luc Roméro, le traitant de "caricature" sur ces sujets, alors qu'Henri Guaino était lui qualifié de "marginal" politiquement. Le débat s'oriente rapidement sur le mariage pour tous, avec, logiquement, de profonds désaccords entre les deux hommes. Quand Jean-Luc Roméro, qui s'est récemment marié avec son compagnon, reproche à Henri Guaino de dire des "bêtises", celui-ci prend la mouche, se lève et lance : "La politique, pour moi, c'est sérieux, j'essaye de la faire avec le maximum de dignité. Quand on la fait de cette manière, en se roulant dans le caniveau, en caricaturant la position de l'autre, en mentant sans arrêt..."
"Vous aviez prévu votre petit cinéma ?", tacle Jean-Luc Roméro, lui toujours assis. Anne-Sophie Lapix et Patrick Cohen tentent de retenir leur invité, qui se dirige vers la sortie. Sans succès, l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy claque la porte, en direct : "Je refuse de débattre dans ces conditions, c'est tout simple ! Ce que vous faites, c'est absolument inadmissible !", lance-t-il une dernière fois.
Ce n'est pas la première fois qu'Henri Guaino s'écharpe avec ses interlocuteurs sur un plateau de télévision. En janvier 2012, interpelé à propos du débat sur l'identité nationale, celui qui était alors le conseiller de Nicolas Sarkozy s'était violemment opposé à Joseph Macé-Scaron sur i-TELE : "Vous êtes indigne, indigne de votre métier ! C'est une attitude inadmissible !". Un mois plus tard, sur France 3, Henri Guaino remettait ça, cette fois face à Jérôme Guedj, un élu PS. En désaccord toujours sur l'identité nationale, Henri Guaino avait crié et tapé sur la table pour se faire entendre.