Des tensions entre la radio et le candidat parisien. Tout part d'un tweet hier matin du patron de Sud Radio, Didier Maïsto. Le directeur de la station s'est moqué sur le réseau social de la séance photo de Benjamin Griveaux et de certains clichés un peu loufoques réalisés avec des têtes de liste LREM pour les arrondissements de Paris. "Payé par les contribuables pour faire le pitre et une campagne électorale. N'a pas mis les pieds à l'Assemblée nationale depuis des lustres, ni en séance, ni en commission. Ne fait : Rien. 12.000 euros mensuels, ça fait cher la grimace", a écrit Didier Maïsto.
Dans un second tweet hier soir, le patron de la radio rouge et noir a fait savoir que son tweet n'avait pas plu à l'entourage de l'ancien porte-parole du gouvernement. "L'équipe de communication de Benjamin Griveaux s'est vexée. Il devait être l'invité de la matinale de Sud Radio la semaine prochaine et pour l'instant, c'est annulé", a-t-il déclaré. Et d'ajouter un lien vers le site "Nos Députés" permettant aux internautes de suivre l'activité des députés à l'Assemblée nationale : "En France la parole est libre, il est reste le bienvenu."
Si Benjamin Griveaux n'a pas réagi en son nom, Sylvain Maillard, porte-parole des députés LREM à l'Assemblée nationale, a accusé Didier Maïsto de "pure diffamation pour faire le buzz". "Honteux pour un patron de média de sombrer dans le poujadisme anti-élus de caniveau", a répondu le parlementaire. A son tour, il a invité les internautes à se rendre sur le site, cette fois-ci, de l'Assemblée nationale pour "vérifier honnêtement les indemnités d'un député". "A quoi jouez-vous ?", a conclu Sylvain Maillard.
La passe d'armes ne s'est pas terminée ainsi puisque Didier Maïsto a répondu aux accusations de diffamation. "Pardon mais les députés communiquent uniquement sur leur indemnité, 7.240 euros bruts, auxquels il faut ajouter 5.600 euros bruts (AFM). Alors, votre 'poujadisme' et votre 'caniveau' vous valent un blocage et un signalement. Il ne faut pas prendre les Français pour des idiots !", a-t-il rétorqué, publiant de nombreux messages contre le prétendant à la mairie de Paris.
Et ce matin, dans la matinale de sa station Sud Radio, il a glissé un dernier tacle à l'égard de Benjamin Griveaux : "Peut-être fait-il du télétravail mais pour l'instant, c'est plus les télétubbies. Il est évidemment toujours le bienvenu pour débattre et s'expliquer". Pas sûr que le candidat à la mairie de Paris ait forcément été convaincu après ces nombreuses piques. Toutefois, La République en marche ne boycotte pas pour autant la matinale de Sud Radio puisqu'Aurore Bergé, députée du parti présidentiel, était présente ce mercredi dans le studio rouge et noir.