Le député de l'UDI hors de lui. Hier, Eve Szeftel, journaliste de l'AFP, a sorti un livre intitulé "Le Maire et les barbares", dans lequel elle dénonce les méthodes, selon elle, employées par Jean-Christophe Lagarde, alors maire de Bobigny, pour asseoir son pouvoir dans sa circonscription de la Seine-Saint-Denis. Invité ce matin sur la radio franceinfo, le patron de l'Union des démocrates et indépendants a annoncé qu'il allait porter plainte contre la journaliste de l'Agence France-Presse.
"Ce serait grave si c'était vrai. Mais il y a 270 pages de mensonges, de calomnies, de diffamations. Qu'aucun journaliste en France ne cherche à vérifier, reprenant de façon hallucinante ce qu'elle raconte. C'est un tissu d'âneries", a déclaré Jean-Christophe Lagarde, avant de s'en prendre à Eve Szeftel : "Elle continue sur toutes les antennes. Hier, elle racontait encore que Bobigny était devenu une ville islamiste, où on ne pouvait pas boire une bière dans la ville ou fumer une cigarette pendant le ramadan."
Le parlementaire centriste s'est alors emporté : "Mais c'est n'importe quoi ! Est-ce qu'il reste un journaliste d'investigation dans ce pays ?! Pour venir voir ce qu'il se passe et rendre compte de la manipulation ? Cette femme a écrit un brûlot commercial, un tissu de mensonges, sous la dictée du candidat socialiste de Bobigny, dont elle est une intime. Tout le monde reprend ses absurdités !". Jean-Christophe Lagarde a ainsi annoncé qu'il comptait porter plainte contre la journaliste : "Je ne pouvais pas le faire jusqu'à ce que le livre soit sorti. Maintenant, on a le livre. Elle rendra compte devant la justice". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
La semaine dernière, le député UDI était également en Une du "Point" avec un titre peu flatteur : "Ces élus qui ont vendu leur âme". Dans le dossier du journal, les journalistes s'étaient notamment appuyés sur le travail d'Eve Szeftel. Mis en cause, l'élu s'était exprimé dans les colonnes de l'hebdomadaire sous la forme d'une interview. Mais via un communiqué relayé sur son compte Twitter jeudi dernier, Jean-Christophe Lagarde avait fait part de son indignation après la sortie en kiosques du "Point". L'avocat de l'homme politique avait par ailleurs annoncé avoir déposé plainte contre le journal.