Il est l'une des grandes révélations d'"On n'demande qu'à en rire", l'émission d'humour de France 2 désormais animée par Jérémy Michalak. Pendant deux saisons, Jérémy Ferrari a fait rire le jury et les téléspectateurs avec son humour noir. Résultat : l'humoriste de 27 ans s'est retrouvé invité de nombreuses émissions, principalement sur le service public. En décembre dernier, il était même convié au Téléthon, animé par Sophie Davant.
Néanmoins, Jérémy Ferrari garde un très mauvais souvenir de ce programme, comme il le confie aujourd'hui dans les colonnes de Voici. Celui qui a fait rire Catherine Barma, Jean Benguigui et Laurent Ruquier était présent avec l'un de ses camarades, Guillaume Bats, un humoriste qui joue de son handicap et avec qui il a déjà collaboré sur plusieurs sketchs dans "On n'demande qu'à en rire" et le "ONDAR Show".
"Il y a des handicapés bien plus amochés que Guillaume Bats. A la base, il est humoriste. Je me fous complètement qu'il soit handicapé !" explique Jérémy Ferrari, qui ajoute avoir été... viré du Téléthon ! "Guillaume était sous le panneau avec la somme des promesses de dons et j'ai dit : 'Tu vois, c'est cool, tu vas repartir avec un gros chèque !'. Sophie Davant a paru très gênée, comme si les gens allaient vraiment le croire et en moins de deux, on s'est fait dégager..." raconte-t-il.
Enervé face à cette réaction, Jérémy Ferrari n'hésite pas à tacler l'organisation du Téléthon et l'animatrice, Sophie Davant, avec qui il assure "ne pas avoir eu le temps" de se fâcher... "Je trouve qu'au Téléthon, les handicapés sont très mal traités. J'ai vu Sophie Davant demander à une gamine comment elle vivait sa maladie. La petite fille ne savait évidemment pas quoi répondre, alors Sophie Davant lui a dit : 'En tout cas, ça te fait beaucoup souffrir...'" reproche Jérémy Ferrari.
Pour l'humoriste, "il n'y a pas besoin de faire pleurer pour obtenir des dons". "Pourquoi ils ne font que 5% d'audience ? Mais parce que c'est horrible, leur truc ! Dans la vraie vie, les handicapés ne pleurent pas, et ne veulent pas de la pitié des valides. Là, on les enfonce, on leur fout la tête dans la boue, au lieu de montrer des choses positives" s'emporte Jérémy Ferrari dans la suite de l'entretien. Celui-ci n'hésite d'ailleurs pas à rappeler qu'il a animé la soirée "Make a Wish" en Belgique, qui aide des enfants malades à réaliser leur rêve. "Là-bas, je suis mieux accueilli que dans mon propre pays !" regrette-t-il...