
Un challenger percutant s'est convié dans les hautes sphères du Top 10 des films les plus vus sur Prime Video. Si le classement est toujours dominé par la comédie romantique "Vous êtes cordialement invités", avec Reese Witherspoon et Will Ferrell au casting, "The Order" est venu jouer les trouble-fêtes. Sorti le 6 février sur la plateforme d'Amazon, le nouveau film de Justin Kurzel a rapidement suscité la curiosité des abonnés, puisqu'il connaît un énorme succès dans le monde. Son casting prestigieux, avec Jude Law en tête d'affiche, et son ambiance inspirée des fictions de Martin Scorcese, ont inspiré les amateurs de thriller en France, où il a bousculé la hiérarchie en tête du classement, mais aussi dans 52 autres pays, dont l'Espagne, la Belgique ou encore le Canada. Sa deuxième place globale au vendredi 14 février pourrait bien évoluer vers un leadership dans les prochains jours.
Inspiré d'une histoire vraie, ce polar aux airs rétro se déroule dans les années 1980 et suit la traque d’un groupe de suprémacistes blancs chrétiens aux États-Unis par un agent du FBI. Cet agent isolé, campé par l'éminent comédien britannique, tient une théorie contraire à ses collègues et suspecte un lien entre des braquages aux alentours et l’essor d’une milice néonazie. Un groupuscule baptisé "The Order" sur lequel l'inspecteur Terry Husk va devoir mettre la main, entre affrontements sanglants, courses-poursuites effrénées et filatures plus subtiles. Un cocktail réussi selon les notations de la presse et des téléspectateurs, qui lui accordent la moyenne de 3,3 étoiles/5 sur "Allociné". La distribution avec, outre Jude Law, Tye Sheridan en jeune recrue aux allures de boy-scoot, et Nicholas Hoult en terroriste aryen, a notamment été très appréciée par ceux qui se sont rués sur le thriller présenté en compétition au dernier Festival de Venise.
Le réalisateur Justin Kurzel, qui s'était attelé à l'adaptation du jeu vidéo "Assassin's Creed" sur grand écran", s'est intéressé à une page aussi tragique que méconnue de l’histoire américaine. Celle où ce collectif de suprémacistes s’est radicalisé jusqu’à fonder une milice terroriste déterminée à défier le gouvernement pour établir par la force une "société entièrement blanche et sans juifs". Et si les braquages et toute cette escalade de violence ont bien eu lieu, l'agent incarné par Jude Law n'a, lui, pas existé. Le cinéaste a en effet pris des libertés narratives pour symboliser la confrontation du FBI contre The Order, finalement démantelée en 1984. Il a également demandé aux deux comédiens principaux de ne pas se parler pendant la durée du tournage pour maintenir entre eux l'esprit d'antagonisme vital à son oeuvre. Une méthode singulière mais efficace qui leur a permis de livrer des performances à la hauteur des espérences des abonnés.