Henri Salvador ? "Un vieux con" ! Cloclo ? "Il se tapait mes ex". Adeline Blondieau ? "Une hystérique" ! Sardou ? "On s'est fâchés" ! Johnny Hallyday dit tout dans "Dans mes yeux", son autobiographie co-écrite avec Amanda Sthers, dont L'Express publie ce matin les bonnes feuilles. Il en profite aussi pour régler ses comptes avec quelques figures du showbiz mais aussi avec le Parti Socialiste.
"J'ai une sensibilité de droite", avoue Johnny lors d'un chapitre consacré à la longévité de sa carrière et à sa réussite professionnelle. Le chanteur assume avoir quitté le pays pour échapper aux impôts. "C'est en partie vrai, mais c'est aussi parce que c'est épuisant, cette ambiance. Je me suis toujours demandé pourquoi aux Etats-Unis quand t'as une belle voiture les mecs sourient et te disent formidable et en France on te traite de voleur. Sale mentalité." Une mentalité que le chanteur n'hésite pas à associer à la gauche. "Je n'aime pas la médiocrité et je pense que la gauche pousse vers ça. Je ne suis pas pour que les pauvres gens le soient c'est malheureux, il faut les aider mais pas en faisant l'aumône. Je n'aime pas les sociétés d'assistés. Je n'aime pas qu'on me fasse passer pour un type sans coeur sous prétexte que j'ai une sensibilité de droite".
Dans une interview à Paris Match, qui sort également aujourd'hui, Johnny Hallyday réfute avoir gagné 7,6 millions d'euros en 2012, comme l'écrivait le magazine Challenges dans son classement annuel des artistes musicaux français les mieux rémunérés . "Je vis bien, je ne suis pas milliardaire. Je suis content d'en gagner, mais ce n'est pas primordial. Mon moteur, c'est le plaisir. Et vous savez, les chiffres ne sont pas exacts. On me crédite d'une somme faramineuse... David Guetta vend des disques dans le monde entier. Ce n'est pas mon cas. Il gagne beaucoup plus que ce qui est annoncé", s'agace la star.
Mais c'est sur ses camarades artistes que Johnny tape le plus fort. Il explique être fâché avec Michel Sardou depuis que ce dernier, sur scène, a fait une "blague" limite sur Jade. "A force de passer pour un vieux con réac, Sardou l'est devenu. Il aimait faire la fête. Et puis, c'est bizarre, c'est comme s'il avait changé de caractère. (...) On est fâchés depuis quelques années parce qu'il a fait une vanne sur scène (...) et je ne le lui ai plus dit bonjour".
Johnny revient aussi sur son amitié d'enfance avec Eddy Mitchell, le soutient très important apporté , à ses débuts, par Charles Aznavour et les avances que lui a faites Edith Piaf. Il s'en prend à Henri Salavador qui n'a pas cru en lui et qui l'aurait dit "indigne de la chanson française". Johnny estime que le chanteur de "Syracuse" est un "vieux con". Le chanteur raconte aussi une soirée "brow sugar" (la drogue immortalisée par les Rolling Stones) avec Gérard Depardieu. "Depardieu insiste pour qu'on trouve la drogue à la mode chez les rockeurs : le brown sugar. C'était son obsession du moment. A peine arrivés au club, il nous trapine dans les toilettes et en sniffe 2 grammes. Moi aussi du coup... solidarité oblige !"
Il raconte aussi la jalousie de Cloclo à son égard. "A quoi aurait-il ressemblé aujourd'hui ? Je pense que c'est son drame qui en a fait un mythe. Claude François c'était un travailleur. Il bossait dix fois plus que moi. Mais il n'arrivait jamais à faire ce que je faisais. Ca le rendait fou. Jaloux. Il draguait mes nanas et en désespoir de cause se tapait mes ex !", se souvient-il amusé.
Enfin, il évoque aussi sa vie privée et son fils David Hallyday. "C'est un grand artiste. Il a du talent. (...) Il a été heureux. Moi, j'avais envie, j'avais faim. On ne peut pas être élevé dans le confort et avoir la rage au ventre. Je ne crois pas aux fils à papa qui réussissent. Il faut en avoir bavé (...) David ne sait pas vraiment quoi faire de son talent". Mais celle qui prend le plus de coups, c'est son ex-femme, Adeline Blondieau. "Elle était hystérique, à la moindre contrariété, elle balançait les chaises par la fenêtre. (...) C'est un serpent, elle me cocufiait tout le temps. Elle me trompait avec tous les petits mecs de Saint-Tropez et jouait les saintes-nitouches."