
"Il m'attaque je réponds". Ce jeudi 13 février dans "L'heure des pros 2" sur CNews, Pascal Praud est revenu sur les critiques faites quelques heures plus tôt par Patrick Cohen dans son "Édito politique" sur France Inter. Dans celui-ci, diffusé dans la matinale la plus écoutée de France, le journaliste avait accusé "Valeurs actuelles", "Le JDD" ou encore "CNews" d'avoir "récupéré" le meurtre de la jeune Louise, 11 ans, pour étayer leur théorie de l'"ensauvagement" de la France. Et avait plus précisément visé Pascal Praud.
"Comme ce crime n’est pas lié à l’immigration, Pascal Praud en fait le lendemain l’emblème d’un pays à feu et à sang", avait déclaré Patrick Cohen, avant de passer un extrait de l'édito de son confrère diffusé mardi 11 février sur CNews, dans lequel Pascal Praud affirme que la France "est donc ce pays où les enfants, les adolescents sont tués à la sortie de l’école, de l’université. (...) La France est ce pays où jouer le dimanche au football fait courir un danger mortel. (...) La France est ce pays où les églises sont brûlées, ou les actes antisémites sont multipliés, où les jeunes filles sont violées, les professeurs assassinés". "La France est ce pays qui regarde Pascal Praud et qui a peur", avait conclu Patrick Cohen.
Impossible pour le présentateur de "L'heure des pros 2" de ne pas revenir sur le sujet. À 20h20, il a ainsi commencé par renvoyer la balle au journaliste de France Inter en déclarant : "Il instrumentalise la mort d'un enfant pour régler ses comptes en l'occurrence avec CNews". "Concédons que le procédé est étrange", a-t-il ajouté avant de diffuser l'édito matinal de son confrère et de lâcher en riant : "Je ne demanderai pas de pige à France inter qui a passé mon édito".

Sur le fond, Pascal Praud a affirmé qu'il ne faisait "que dire la vérité". "Je ne veux pas me justifier, j'ai passé mon temps à dire (à propos de l'affaire du meurtre de la jeune Louise ndlr) 'Est-ce que c'est un phénomène de société, est-ce que c'est un fait divers ? Si on ne sait rien on ne dit rien'. J'ai passé 48 heures à faire l'exact contraire de ce que monsieur Cohen me reproche", s'est défendu le présentateur, soutenu par les chroniqueurs autour de la table, Élisabeth Lévy en tête. "On pourrait avoir un débat entre l'éditorialiste d'Inter et celui de CNews mais là il cherche juste à vous calomnier et il méprise nos téléspectateurs", a-t-elle accusé.
Puis Pascal Praud s'en est pris plus personnellement à son confrère, en affirmant qu'il y avait "un sous-texte" à la chronique de Patrick Cohen. "Il attaque Europe 1, il est passé par Europe 1 et ça n'a pas marché, les audiences n'étaient pas au rendez-vous. En plus, aujourd'hui, il est très mal accepté à France Inter donc il donne des gages car il veut être président de France Inter", a-t-il lâché, avant de rappeler que Patrick Cohen avait été "mis en demeure par l'Arcom au moment de la mort de Thomas à Crépol". Dans les faits, Patrick Cohen n'avait pas été "mis en demeure" mais épinglé par le gendarme de l'audiovisuel pour ses commentaires "dénués de précautions oratoires" dans un de ses éditos diffusé dans "C à vous".
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Le présentateur de CNews et Europe 1 ne s'est pas arrêté là et a attaqué son confère de manière plus personnelle. "C'est un petit milieu que le nôtre et monsieur Cohen est passé par RTL et Europe 1 comme moi, allez demander à tous les gens qui ont bossé avec lui comment ça s'est passé et puis vous allez demander à tous les gens qui ont travaillé avec moi comment ça s'est passé", a-t-il lancé. "Ça veut dire que vous êtes quelqu'un de plus sympathique mais sur l'éditorial ça dit rien", lui a rétorqué en souriant Élisabeth Lévy. "Non mais quand on donne des leçons de maintien, il faut respecter les autres, c'est dire bonjour à ses collaborateurs, leur parler si possible avec intelligence et pas brutalité. C'est très important la manière dont les uns et les autres se comportent dans leur vie personnelle autant que professionnelle", a taclé Pascal Praud.