Jeudi 16 août, Julian Assange, le co-fondateur de WikiLeaks, arrêté en Grande-Bretagne en décembre 2010 après avoir été accusé de viol par la justice suédoise, a obtenu l'asile politique de l'Equateur. Après avoir passé deux mois reclus dans l'ambassade du pays à Londres, l'informaticien australien s'est exprimé hier depuis le balcon de l'ambassade. Pour sa première apparition publique, Julian Assange a souhaité remercier l'ensemble de ses supporters mais s'est également adressé directement à Barack Obama alors que les Etats-Unis, qui l'accusent d'espionnage, souhaitent son extradition pour le traduire en justice.
"WikiLeaks est sous le coup de menaces, tout comme la liberté d'expression et la santé de l'ensemble de nos sociétés. Je demande au président Obama d'agir justement : les Etats-Unis doivent renoncer à leur chasse aux sorcières lancée contre WikiLeaks. Les Etats-Unis doivent promettre de ne pas chercher à poursuivre notre équipe ou nos sympathisants", a-t-il déclaré devant une foule de supporters qui s'étaient massés devant l'ambassade d'Equateur.
Si Julian Assange a bien obtenu l'asile politique, les autorités britanniques ne semblent pas prêtes à le laisser quitter le territoire. La décision équatorienne n'a pas été bien accueillie par le Foreign Office britannique qui a assuré qu'elle "ne change rien". "Nous sommes déçus" par la décision de Quito, a indiqué le Foreign Office jeudi. "Mais, conformément à notre législation, M. Assange ayant épuisé toutes ses possibilités d'appel, les autorités britanniques sont dans l'obligation de l'extrader vers la Suède. (...) La décision du gouvernement équatorien ne change rien à cela".