Un match tant attendu. Ce soir, TF1 et beIN SPORTS retransmettront à 20h le choc de ces demis-finale de Coupe du monde de football au Qatar, la rencontre opposant la France et le Maroc. Depuis que les fans de ballon rond sont au courant de cette affiche, de nombreux commentateurs se sont mêlés au débat footballistique, instaurant une dimension politique à ce match. Sur certains plateaux, des éditorialistes se sont notamment focalisés sur les potentiels débordements qui pourraient découler de ce France/Maroc.
Interrogé dans "So Foot" hier, Karim Rissouli, présentateur franco-marocain de "C ce soir" sur France 5, confie avoir "un peu anticipé" ces débats : "Ca me rend super triste". "Avant les quarts de finale, dans un coin de ma tête, je me disais que peut-être que ce serait mieux que ce France/Maroc n'ait pas lieu, connaissant les risques politiques que ça allait impliquer... C'est terrible !", poursuit-il. Et d'indiquer finalement : "Heureusement que c'est arrivé et ça n'empêchera pas Eric Zemmour de faire ses tweets dégueulasses, ni une partie de la France de penser d'abord aux aspects sécuritaires, plutôt que de se demander d'où viennent ces liens avec le Maroc".
"Parce que ces liens ne viennent pas de nulle part. Et ce match est une bonne occasion pour raconter l'histoire franco-marocaine. C'est pour ça que j'accepte de parler : je ne veux pas laisser le débat public à celles et ceux qui vont profiter de cette demi-finale pour tenir des discours quasi-racistes", souligne Karim Rissouli. Et de raconter s'être baladé "sur les Champs" après la qualification du Maroc contre l'Espagne : "Ce que j'ai trouvé hyper beau, c'est qu'il y avait plein de familles, de femmes, mais aussi de Français qui ne sont pas d'origine marocaine et qui semblaient vraiment heureux pour le Maroc. On l'a d'ailleurs vu avec les nombreux drapeaux marocains et français brandis côte à côte, donc on sentait une vraie communion et une forme de fierté, mais pas dans le mauvais sens du terme".