Une légère mauvaise foi. Ce matin, sur Europe 1, Sonia Mabrouk a reçu la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa afin d'évoquer sa gestion de l'arrivée de réfugiés ukrainiens en France fuyant la guerre dans leur pays. En ouverture de l'interview, la journaliste a interrogé son invitée sur l'émission d'hier soir "La France face à la guerre" sur TF1, qui a reçu huit candidats à l'élection présidentielle, et sur la volonté d'Emmanuel Macron de ne pas débattre avec les autres prétendants à l'Elysée.
Bottant en touche, Marlène Schiappa a fait reposer sur les chaînes cet état de fait, alors que l'entourage de l'actuel président de la République a expliqué dans la presse la volonté de celui-ci de ne pas débattre avec ses concurrents. "Je ne suis pas productrice sur TF1 !", a-t-elle riposté. "C'est une volonté du président candidat de ne pas se confronter aux autres", a répliqué Sonia Mabrouk. "Là en l'occurrence, c'est une volonté des chaînes d'organiser des formats un petit peu nouveaux. J'ai regardé une grande partie de l'émission. Pour une fois, c'était audible. Ce qui intéresse les Français, c'est connaître les projets des candidats et sortir de la petite attaque et de crier les uns sur les autres", a enchaîné la ministre.
"Le président de la République est loin de rechigner aux débats, au contraire. Il a fait un débat face aux Français à Poissy. Il ira à Pau en fin de semaine pour répondre à d'autres Français. Il a fait un débat télévisé pour répondre aux questions d'égalité femmes-hommes", a poursuivi la membre du gouvernement. Et d'être de nouveau relancée par l'intervieweuse : "Mais les autres candidats, pourquoi leur nier ce droit aux débats avec un autre candidat, Emmanuel Macron, le candidat président ?".
Ce à quoi Marlène Schiappa a assuré que "personne ne niait aucun droit à personne" : "Il y a une réflexion globale sur la manière dont les débats présidentiels peuvent s'organiser. Vous observerez que les chaînes, les émissions de radio et les journaux renouvellent leurs formats. Aujourd'hui, on est à l'ère du participatif, des réseaux sociaux. Il y a de plus en plus de citoyens qui veulent prendre la parole. Les candidats se prêtent à cela". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.