TF1 rappelle les règles. Joint par puremedias.com, Adrien Gindre, chef du service politique du groupe TF1, a expliqué samedi les raisons pour lesquelles l'émission "La France face à la guerre", proposée à partir de 20h20 ce lundi, ne recevra que huit candidats à l'élection présidentielle. Après cette annonce, les quatre candidats non-conviés, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan et Philippe Poutou s'étaient indignés dans les médias et les réseaux sociaux de leur absence.
"Nous ne faisons que respecter les règles qui s'imposent à tous les médias. Ce sont les règles d'équité. Lundi, nous avons invité les candidats qui ont le droit aux crédits de temps de parole les plus importants au regard des critères de l'Arcom", a indiqué Adrien Gindre.
Pour rappel, jusqu'au 27 mars, l'autorité de régulation de la télévision impose l'équité du temps de parole et du temps d'antenne dans des conditions de programmation comparables. L'équité est construite en fonction du poids politique de chaque personnalité. Ce poids est défini grâce aux sondages réalisés durant la campagne présidentielle, aux résultats des précédentes élections et à l'implication dans la campagne présidentielle du camp de chacun des candidats. Ce principe d'équité s'applique sur quatre tranches : le matin (6h-9h), la journée (9h-18h), le soir (18h-minuit) et la nuit (minuit-6h).
Equité et égalité de temps de parole pendant la présidentielle : Qu'est-ce que ça veut dire ?
Le chef du service politique de la première chaîne tient à souligner que "les quatre candidats qui ne seront pas présents auront bel et bien le droit d'accéder à l'antenne de TF1". Nicolas Dupont-Aignan est d'ailleurs l'invité du "20 Heures" de la Une le mardi 15 mars. "Les autres candidats auront ces prochains jours droit à des reportages dans le '20 Heures', ce qui permettra à chacun des candidats, dans le respect de leur poids politique, d'accéder à l'antenne", poursuit-il, estimant qu'être "présent au '20 Heures' de TF1, c'est aussi se garantir d'une très forte exposition", "avec une audience minimale de 5 millions de téléspectateurs" : "Il ne faut pas croire qu'il y ait une volonté de la part de TF1 de maltraiter ces candidats".
"Nous considérons Jean Lassalle, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud et Nicolas Dupont-Aignan avec beaucoup de sérieux. Nous leur avons toujours donné la parole. Il n'y a pas de sous-candidats. Il y a simplement des règles dans l'Arcom pour les temps de parole. TF1 n'est pas pour ou contre certains candidats", insiste Adrien Gindre, précisant qu'à l'ouverture de la troisième période de temps de parole, celle dite de l'égalité entre tous les candidats, qui commencera deux semaines avant le premier tour, tous les prétendants à l'Elysée "seront conviés au '20 Heures' de TF1 pour s'exprimer dans les mêmes conditions".