L'indignation du prétendant à l'Elysée. Ce matin, invité sur CNews, au micro de Jean-Pierre Elkabbach, Jean Lassalle a fait part de sa colère de n'a pas avoir été convié à l'émission présidentielle de TF1, ce lundi 14 mars, présentée par Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray. La chaîne a fait le choix de ne pas inviter tous les candidats, mais seulement huit, en fonction des sondages et de leur poids politique : Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Fabien Roussel, Marine Le Pen, Yannick Jadot et Eric Zemmour.
"Non. Je ne mérite pas... Il y a un profond mépris dans cette décision. Un mépris de classe, je pense !", a commencé le candidat de Résistons. Et de poursuivre : "Je pensais que Bouygues (groupe détenant TF1, ndlr) avait mieux vieilli que ça. L'institution de Bouygues, mise en place par Mitterrand et Chirac...". Et de s'emporter : "Contrairement à vous qui m'invitez, ils m'ont signifié qu'ils ne voulaient pas m'inviter. Je ne regarderai plus jamais de ma vie TF1 !".
Furieux, Jean Lassalle a ajouté : "Ils me considèrent comme un candidat de merde et inutile ! De merde, oui ! Comme s'il pouvait y avoir en France des candidats réels et des candidats de merde dont on n'a pas besoin !". Amusé, Jean-Pierre Elkabbach a repris le cours de l'interview : "Au candidat de merde, je vais poser des questions sérieuses !". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Jean Lassalle n'est pas le seul à ne pas avoir été convié sur le plateau de TF1 lundi prochain. Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou attendent également toujours leur carton d'invitation. Jeudi, dans "C à vous" sur France 5, le candidat de Debout la France s'en était d'ailleurs plaint : "Est-ce que vous trouvez normal qu'à partir du moment où il y a 12 candidats, TF1 organise lundi un débat où il n'y a que 8 candidats ? Il y a en quatre qui n'existent pas. Monsieur Lassalle, madame Arthaud, monsieur Poutou et moi". Et d'ajouter : "J'estime qu'il n'y a pas de petits candidats ou de grands candidats. J'estime qu'il n'y a pas de grands Français ou de petits Français. Ce que je demande juste, c'est un peu de justice".
Sur Twitter, hier, Philippe Poutou a également fait entendre son mécontentement. "Depuis quelques jours, on entendait parler d'une électorale sur TF1 le 14 mars avec '11 candidats'. Scoop : Finalement, il n'y aura pas 11 mais 8 candidats invités. Scoop : On n'est pas parmi les 8. Le débat démocratique, c'est bien, mais ce n'est pas pour tout le monde", a écrit le candidat du Nouveau parti anticapitaliste. Tout comme Nathalie Arthaud sur son compte Twitter hier soir : "Pour participer au débat présidentiel sur TF1, il faut en plus passer l'obstacle de Bouygues. C'est comme dans les entreprises, c'est le patron qui décide !".
Contacté par puremedias.com, Adrien Gindre, chef du service politique de TF1, assure "considérer ces quatre candidats avec beaucoup de sérieux". "Nous leur avons toujours donné la parole. Il n'y a pas de sous-candidats. Il y a simplement des règles dans l'Arcom pour les temps de parole. TF1 n'est pas pour ou contre certains candidats", indique-t-il, rappelant les règles d'équité imposées par l'Arcom leur empêchant d'inviter les 12 candidats lundi prochain sur TF1.