Une légende du cinéma s'éteint. Selon une information de "L'obs" confirmée par l'AFP, Michael Lonsdale, 89 ans, est mort lundi 21 septembre à l'âge de 89 ans à son domicile parisien.
Né à Paris en 1931 d'une mère française et d'un père britannique, Michael Lonsdale avait débuté comme animateur d'émissions enfantines en 1943 au Maroc. A son retour en France après la Seconde guerre mondiale, il avait entamé une carrière au théâtre puis au cinéma, pour lequel il tourne de nombreux seconds rôles. On le voit notamment dans "Le Procès" d'Orson Welles (1962) ou encore dans "Paris brûle-t-il ?" de René Clément en 1966. François Truffaut lui permet de changer de dimension à travers des rôles remarqués dans "La mariée était en noir" (1967), avec Jeanne Moreau, et dans "Baisers volés" (1968), avec Jean-Pierre Léaud.
Michael Lonsdale ne cesse ensuite d'enchaîner les rôles, en France comme à l'étranger, jouant aussi bien dans des films d'auteur que pour le cinéma populaire. Il participera ainsi aussi bien à "Stavisky" d'Alain Resnais (1974), au "Fantôme de liberté" (1974) de Luis Buñuel, qu'à "Moonraker" (1979), le 11e James Bond, avec Roger Moore, dans lequel il joue le méchant. Plus tard, on a aussi vu Michael Lonsdale dans "Le Nom de la rose" de Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery (1986), ou encore dans "Munich" de Steven Spielberg en 2005.
En 2010, ce fervent catholique avait joué Frère Luc Dochier dans "Des hommes et des dieux", un long métrage multiprimé signé Xavier Beauvois qui retrace l'enlèvement en 1996 en Algérie de sept moines de Tibhirine. Son interprétation vaudra à Michale Lonsdale le César du meilleur second rôle en 2011. Il avait déjà reçu cette récompense en 1996 pour son rôle dans "Nelly et Monsieur Arnaud" de Claude Sautet.