Qui en veut aux salariés du groupe de presse Prisma ? Selon "Le Parisien", depuis plus d'un an, membres de la direction et salariés reçoivent des lettres anonymes de menaces de mort, certaines contenant même des balles d'armes à feu ou des cartouches de fusil. Depuis juillet 2017, toutes ont été expédiées au siège du groupe qui regroupe des titres tels que "Télé Loisirs", "Télé 2 Semaines", "Géo" ou encore "Capital", siège qui est situé à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine. La direction de Prisma a porté plainte dès réception de la première lettre et refuse de s'exprimer sur le sujet tant que l'enquête est en cours.
A partir de janvier 2018, le corbeau s'en est pris à des salariés dans de nouvelles lettres anonymes, ce qui a conduit le Parquet a ouvrir une enquête préliminaire confiée à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine. Une nouvelle salve d'envois a visé pas moins de 7 salariés au mois de juin, les lettres étant cette fois davantage des insultes que des menaces.
Après avoir identifié une trace génétique sur un des courriers et afin de parvenir à identifier le ou les auteurs de ces menaces, les enquêteurs ont décidé d'employer les grands moyens et de prélever l'ADN et les empreintes digitales des 350 salariés masculins de Prisma actuellement en CDI.
Les premières convocations - une soixantaine - ont été envoyées à la mi-août, sachant que dans le cadre d'une enquête préliminaire, les salariés ont le droit de refuser de se prêter à ces prélèvements salivaires. Un syndicaliste, qui s'étonne d'ailleurs que les personnes syndiquées aient été parmi les premières à recevoir une convocation, a déjà affirmé son refus de se soumettre au prélèvement de son ADN.
Le Parquet affirme de son côté que les ADN récoltés seront détruits à la fin des investigations. Outre les salariés en contrat à durée indéterminée, les collaborateurs masculins en contrat à durée déterminée et les ex-employés devraient être convoqués dans un second temps, ce qui porte le nombre de personnes concernées à 700.