Marie Labory, sur Arte.© Eric Garault / Arte
Que retenir de cette année médiatique ? Jusqu'au 31 décembre, puremedias.com propose la saison 2 de sa série d'interviews des personnalités du PAF, qui vous livrent leurs coups de coeur et coups de gueule. Au tour de Marie Labory, à la tête du journal d'Arte.
La personnalité médiatique de l'année ?
Le groupe Etat Islamique et son utilisation des médias, internet notamment, au service de la terreur.
Le coup médiatique de l'année ?
La Une de Closer sur Florian Philippot, ou comment feindre un traitement égalitaire de l'hétérosexualité et de l'homosexualité, alors qu'il s'agit de vendre du papier. Cela dit, de fait, il est temps d'arrêter de renvoyer l'homosexualité à la sphère privée, comme si c'était une tâche.
Le fait marquant de l'année ?
L'enlèvement des 200 lycéennes au Nigéria par la secte islamiste Boko Haram. L'horreur absolue.
Le mensonge médiatique de l'année ?
L'affaire Jouyet/Fillon, il y en a forcément un des deux qui ment...
L'émission télé de l'année ?
Deux émissions qui éclairent l'actualité dans deux genres totalement opposés mais également enthousiasmant : "La revue de presse" de Catherine et Liliane sur Canal+ et "28 minutes" sur Arte.
Le dérapage médiatique de l'année ?
"L'ayatollah", la Une abominable de 'Valeurs Actuelles" sur Najat Vallaud-Belkacem
Le journaliste de l'année ?
Elise Lucet pour "Cash Investigation", du journalisme audacieux mais pas cabot, qui soigne la forme sans délaisser le fond, qui ne cède pas au sensationnalisme tout en frappant fort là où ça fait mal. Chapeau !
Le flop de l'année ?
L'interview de Nicolas Sarkozy par Laurent Delahousse. Un sommet de révérence d'un côté de la table, et de mépris de l'autre. Je retiens aussi la question de Delahousse sur l'éventuelle discussion "entre hommes" de Sarkozy et Copé, sous-entendu : une discussion sérieuse... Vocabulaire sexiste, banal et quotidien.
La personnalité médiatique qui marquera 2015 ?
Vladimir Poutine ? Tellement illisible et imprévisible, il scénarise à la perfection chacune de ses apparitions, surfant sur le choc des civilisations, et même si le kitsch de certains de ses passages télévisés nous fait sourire, nous spectateurs occidentaux, ça fonctionne sur l'opinion publique russe.
La Une de presse de l'année ?
Le magazine américain "Time" qui fait des soignants qui se battent contre le virus Ebola sa personnalité de l'année.
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